Voici le récit de notre séjour à Naples en famille pendant les vacances de février. C’était notre dernier voyage en date. On ne se doutait pas encore que les suivantes allaient sauter (lire : nos vacances de Pâques à la maison). Pourtant, c’est justement pendant que nous étions Naples que le nord de l’Italie a fait la une des journaux car le virus a commencé à se répandre dangereusement à Venise et à Milan. Sur le moment, loin de nous imaginer la suite des événements, nous nous sommes dits que nous étions sacrément chanceux d’avoir choisi Naples alors que nous avions longuement hésité avec Milan. Notre envie de soleil et de pizzas nous avait momentanément sauvés :-). A notre retour de vacances, l’école des enfants nous a demandé de quelle région d’Italie nous revenions car si nous avions séjourné dans le nord, nous aurions dû nous mettre en quarantaine. Alors j’ai soufflé, soulagée, sans comprendre que le monde entier allait finir en quarantaine !
Bref, après cette longue introduction, voici mon article sur notre séjour à Naples en famille. C’était il y a deux mois. J’espère que cette visite virtuelle vous fera autant de bien qu’à moi et que vous garderez cette article sous le coude pour l’an prochain peut-être…
En attendant, je vous recommande fortement les quatre livres de la saga L’Amie Prodigieuse (L’Amica Geniale) d’Elena Ferrante. Cette histoire vous plongera dans la vie des quartiers populaires de Naples dans les années 50. Je les ai lus en italien ce qui rajoute à la magie du texte car l’alternance de dialecte napolitain et d’italien est une merveille ! Pour moi, c’est un voyage personnel dans la Sicile de mon enfance et dans les histoires que me raconte mon père… Cela dit, les personnes qui l’ont lu en français l’ont beaucoup aimé également donc je pense que dans tous les cas c’est une lecture attachante, réaliste et haute en couleurs (seule le dernier tome m’a déçue). En visitant Naples, on passe inévitablement par certains lieux décrits dans le livre. Une raison de plus pour prévoir des vacances napolitaines !
La vue sur le centre historique de Naples et sur Capri au loin
J’ai réalisé que nous étions toujours partis aux vacances de Pâques depuis que nous voyageons en famille ! Donc dix voyages de Pâques avec enfant(s), entre 2010 et 2019 ! Et ce, même quand Ticoeur et Titpuce étaient tout petits ! Pour leurs premiers voyages de Pâques, nous étions partis en Italie dans les Cinque Terre avec bébé Ticoeur et dans le Val de Loire (Amboise, Zoo de Beauval…) avec Titpuce. Avoir pu partir chaque année à Pâques est un privilège et je le réalise d’autant plus qu’enfant, je ne suis JAMAIS partie en vacances à Pâques ; je ne suis d’ailleurs jamais partie pendant les petites vacances scolaires mais seulement l’été : un mois en juillet chez mes grands-parents à Marseille et un mois en août chez mes grands-parents en Sicile.
Début avril, nous avions prévu d’aller voir des amis expatriés au Kenya. Cela aurait été notre voyage de Pâques le plus lointain car jusqu’à présent, nous étions toujours partis en Europe (retrouvez nos destinations de printemps). Donc cette année, nos voyages de Pâques sont imaginaires…
Les vacances de Pâques 2020, nous nous en souviendrons tous ! Et soyons clairs : le soucis n’est pas de devoir rester à la maison, ni d’avoir dû annuler ses voyages. Tout cela est bien secondaire en comparaison de la période que nous traversons tous. Mais nous ne vivons hélas pas de vraies vacances à la maison ! Cela m’a d’ailleurs fait réfléchir à ce concept de staycation : cela fait quelques années que les journalistes parlent de cette tendance de passer ses vacances à la maison… Que les gens redécouvrent le plaisir de prendre leur temps, de faire des activités en famille chez eux, dans leur jardin et dans leur région, favorisant le tourisme local et les sorties culturelles dans leur propre ville. Finalement les staycations, c’est peut-être une tendance à la mode mais cela n’a rien de nouveau : c’est ce que je vivais enfant pendant toutes les petites vacances scolaires : on allait au parc de Luxembourg pour faire flotter nos petits bateaux en bois, on allait au musée, on allait au cinéma sur les Champs-Elysées, on sortait au restaurant un dimanche midi, on finissait par un parc d’attractions mais surtout on passait beaucoup de temps avec nos amis d’école qui ne partaient pas non plus. Alors on a beau se dire qu’en ce moment on profite de nos vies de famille, de notre environnement autour de la maison, du jardin, du temps avec les enfants… Oui ok ! Mais sans famille, sans amis… et sans cinéma ! :-). Bref, ce que nous vivons ce n’est pas le concept de staycation ! Et je crois que personne n’est dupe ! Surtout pas Ticoeur et Titpuce qui attendaient avec impatience la visite de Omi et Opa qui devaient arriver chez nous aujourd’hui… Donc « staycation » oui, c’est sympa, « isolation » non !
Mais pour sûr, nous essayons chacun à notre manière, de tout notre coeur, pour les enfants, de faire ressembler cette « période étrange » à de vraies vacances à la maison. Comme beaucoup d’entre vous, nous redoublons d’imagination, de créativité et de positivité pour « offrir » des vacances de Pâques à nos enfants. Cela fait du bien à tout le monde même si ça prend beaucoup d’énergie ! D’ailleurs, au début, j’ai voulu annuler mes congés payés histoire de ne pas les « gâcher » : mon employeur n’a pas voulu mais je dois dire que c’était la meilleure option. J’avais besoin de ne pas travailler, de prendre du temps pour justement créer une illusion de vacances…
Alors voilà ce que nous avons entrepris chez nous, dans notre petit coin d’Angleterre mais finalement partout et nulle part !
Du camping dans notre jardin #campervanlife
Nous avons fait du camping dans notre jardin, en dormant dans notre campervan. Les enfants ont adoré ! Nous avons eu très beau temps et nous n’avons jamais consommé aussi peu d’essence ;-). Je suis épatée de voir sur les réseaux sociaux à quel point nous sommes nombreux à camper : tentes dans les jardins ou dans les appartements, le camping est la vraie tendance du moment ! »Papa Voyage » a même voulu faire un vrai feu de camp mais j’avoue avoir mis mon véto car puisqu’il ne nous reste que notre maison autant de pas y mettre le feu, non ? :-).
Le Kenya dans le salon :
Nous sommes également « partis » au Kenya, comme prévu, le temps d’une soirée : musique d’ambiance Massaï, animaux de la savane, déco et déguisement ! L’ambiance y était (presque) !
Sans parler du crocodile que nous pensons avoir vu au village :
Et la girafe croisée sur le plage :-)…
Et puis j’étais fière de ma petite blague du 1er avril sur instagram (@mamanvoyage) : j’ai réussi à faire croire à pas mal de monde que nous avions vu une aurore boréale sur le plage près de chez nous :-)… Moi qui n’aime pas les retouches photos, là je me suis bien amusée !
Aussi, comme je ne cesse de le réaliser et de le répéter, nous avons la chance de pouvoir profiter de notre nouveau jardin anglais et de l’environnement autour de notre maison ; la chance de vivre à la campagne et surtout la chance de vivre en bord de mer. Je lis un peu partout que le souhait de beaucoup de monde après tout cela sera de foncer voir la mer. Ici, elle est au bout du chemin et cela nous fait un bien fou !
Finalement, pour conclure sur ces étranges vacances de Pâques 2020, je crois que le seul moment « normal » a été la chasse aux oeufs dans le jardin : je n’ai jamais autant aimé cette tradition alors que je ne suis absolument pas fan de chocolat !
Mes amours, j’espère que vous passez de jolies vacances de Pâques ; en tout cas, vous illuminez les miennes !
Et chez vous ? Avez-vous réussi à créer des voyages imaginaires pour vos enfants ?
Je sais que certains d’entre vous avaient prévu de venir en Angleterre pour les vacances de Pâques ou les ponts de mai. Nous-mêmes, nous attendions la visite des mes beaux-parents la semaine prochaine et d’amis pour le week-end du 1er mai et du 8 mai. Tout cela est hélas bien compromis alors je vous propose aujourd’hui de voyager au Royaume-Uni à travers trois desserts que j’aime ici : le lemon curd, les scones et le fudge. J’espère que ces petits plaisirs sucrés mettrons un peu de douceur dans ces journées surréalistes au parfum plutôt amer…
Recette du lemon curd :
Le lemon curd serait né en Angleterre au 19iè siècle. Pour la petite anecdote, j’ai appris à le préparer lors d’un cours de cuisine dans un restaurant en Provence ;-). Globalement, j’aime tous les desserts au citron. Sans doute que mes origines siciliennes ont influencé mon goût prononcé pour cet agrume !
Vraiment très simple ! Pour un bol de lemon curd, il vous faut :
1 citron (son jus et son zeste)
75g de sucre
2 jaunes d’œufs
50g de beurre
Mettre tous les ingrédients (sauf le beurre) dans une petite casserole et les cuire au bain-marie en remuant avec une spatule en bois. Quand cela devient pâteux et homogène, rajoutez le beurre et tournez encore 10 minutes à petit feu. Ne jamais s’arrêter de tourner. Dès que cela ressemble à du lemon curd, c’est prêt ! Laissez refroidir et conservez au frais.
J’aime le lemon curd avec des biscuits sablés, dans le yaourt nature, juste sur du pain ou tartiné sur des scones. Si vous préparez des muffins, vous pouvez aussi en déposer une cuillère au cœur du muffin (remplissez le moule avec la moitié de la pâte, déposez une petite cuillère de lemon curd puis versez l’autre moitié de la pâte avant d’enfourner).
Si vous nous avez suivis, vous savez que nous avons déménagé (3 kilomètres plus loin, toujours dans notre coin paumé du sud de l’Angleterre) suite à un gros coup de cœur pour une maison et son jardin anglais. Nous ne savions évidemment pas que ce jardin qui nous a tant séduits allait devenir la destination de nos vacances de Pâques et sans doute de ces longs prochains mois ! Je suis en tout point une citadine qui n’y connaît rien aux plantes mais après seulement une semaine dans mon jardin, je suis tombée d’amour pour ce refuge qui offre une parenthèse incroyable à la folie des événements. Un privilège merveilleux dont j’ai absolument conscience puisque si les hasards de notre expatriation ne nous avaient pas conduits dans la campagne anglaise, nous serions nous-mêmes enfermés dans un appart à Paris, comme ma famille et mes amis.
C’est donc avec beaucoup d’humilité et de pudeur que je souhaite partager avec vous des images de ce jardin, pour m’évader et peut-être « vous évader » le temps de cet article… Je voulais aussi en profiter pour vous parler du livre.
En effet, The Secret Garden est un grand classique de la littérature anglo-américaine, écrit en 1911 par Frances Hodgson Burnett. La troublante synchronicité concernant ce roman c’est qu’il s’agit du dernier livre que j’ai lu ; je l’ai terminé au moment où le confinement était annoncé en Italie. Alors depuis que nous avons aménagé dans notre nouvelle maison, je suis hantée par ce livre ! Troublée de revivre moi-même la découverte de notre « secret garden », avec les mêmes émotions que Mary Lennox, l’enfant et héroïne du livre.
Cognassier du Japon / Japanese quince
Si vous êtes venus quelques fois en vacances en Angleterre et que vous avez visité quelques demeures historiques, vous savez sans doute qu’il est habituel qu’il y ait un jardin à l’intérieur du jardin. Il s’agit d’un walled garden, un jardin muré, entouré de briques rouges. Et justement, notre jardin aussi est entouré d’un muret en briques rouges. Il est caché, il est secret, il est une bulle de nature, un petit paradis dont la magie a opéré sur moi comme dans le livre…
Avec les événements actuels qui ont tant envahi nos vies quotidiennes, nous avons eu du mal à nous projeter et à penser à notre déménagement ! Pourtant voilà : depuis vendredi, nous avons aménagé dans une nouvelle maison à quelques kilomètres de la précédente (plus près de l’école ! Cette blague !…) et en ces temps de sale virus, il se pourrait même que ce déménagement soit notre seul « voyage » avant longtemps !
Pour ceux qui auraient manqué le dernier épisode, le travail de Papa Voyage a confirmé que nous resterons trois ans en Angleterre (il avait un contrat pour 2 ou 3 ans … donc ce sera 3). Nous sommes donc à la moitié. Etait-il raisonnable de déménager ? Pas vraiment. C’est plutôt l’histoire d’un coup de foudre pour une maison et son jardin…
Si vous vous souvenez des préparatifs de notre expatriation, Papa Voyage et moi-même n’avions eu qu’une semaine dans le coin pour trouver un hébergement et choisir une école. Une semaine qui s’était avérée très frustrante car il n’y a pas beaucoup d’offres de locations ici. Au final, nous avions visité six maisons qui ne nous avaient pas plu du tout ! Et quelques heures avant de prendre l’avion, nous avons visité une dernière maison qui était assez bien mais sans coup de cœur. Disons qu’elle avait l’avantage d’être confortable, sans la tonne de moquette anglaise et bien située. Il y a d’ailleurs une pièce que j’aimais beaucoup : la véranda où je prenais la plupart de nos photos.
Les mois sont passés et nous sommes restés abonnés aux e-mails d’alertes immobilières, par flemme de se désabonner. Et puis un jour, nous sommes tombés sur LA maison (THE!), celle qui nous a conquis au premier regard. A partir de là, nous avons débattu des semaines pour savoir si nous avions le courage de repasser par la case « déménagement » après seulement un an et demi et pour si « peu » de temps. Heureusement, comme souvent chez nous, la passion a été plus forte que la raison !
Magnolias forever
Etant donné ce que l’avenir nous préparait c’était un excellent timing ! Le simple fait d’avoir tant de cartons à déballer, tout à ranger et tant à découvrir dans le jardin, nous change les idées, ce qui est salvateur pour ne pas psychoter et tourner en rond ! Sans l’ombre d’un doute, nous avons une chance inouïe d’avoir à présent un magnifique jardin anglais et une maison(/bureau/école/etc) baignée de lumière, avec le charme de l’ancien. Nous allons avoir drôlement le temps d’en profiter ! Dans le contexte actuel, c’est un privilège dont je pèse toute l’importance et croyez-moi : vous n’allez plus m’entendre râler de ne plus vivre à Paris ! Dire que l’an dernier en arrivant dans notre coin trop tranquille d’Angleterre, j’aurais échangé tout jardin contre une vie culturelle trépidante mais là… ! Bref, les hasards de la vie et nos choix un peu fous nous ont conduits là où nous sommes aujourd’hui et c’est ce qu’il pouvait nous arriver de mieux.
L’école anglaise… version virtuelle !
Vous savez qu’en Angleterre on vit la même chose que vous mais avec une à deux semaines de retard. En suivant de près tout ce qu’il se passe en France et en Italie j’ai l’impression de lire dans le futur et c’est assez flippant ! Bref, ici les écoles ont fermé vendredi, une semaine après la France.
La dernière semaine d’école a d’ailleurs été très particulière et émouvante :
Les enfants ont eu forest school : au lieu d’être enfermés dans une salle, ils ont eu école dans la forêt, au grand air avec un maximum d’espace entre eux.
Ma puce m’a raconté que les enfants devaient se laver les mains 8 fois par jour, sous la surveillance des instit’ (d’où l’état de ses menottes comme vous l’avez peut-être vu dans une story instagram…
Les classes des grands qui préparaient une grosse production théâtrale, The Pauper Princess depuis septembre, avec trois répétitions par semaine ont du faire le deuil de la représentation devant tous les parents (cela aurait dû avoir lieu samedi soir). La prof de théâtre a eu l’idée de les faire jouer dans des conditions réelles, devant les profs et les autres élèves. Aussi, elle a fait venir un cameraman professionnel pour tout filmer. Ainsi, les parents auront au moins le DVD ! Tous les profs m’ont écrit individuellement pour me dire que Ticoeur était un comédien incroyable ! La prof de théâtre a su gérer les déceptions, s’adapter et consoler les enfants. Elle a même été interviewée par la BBC pour sa gestion de la situation. Ticoeur a eu plusieurs fois les larmes aux yeux mais il comprend la gravité de la situation.
Crédit photo : le prof d’art de l’école
Le dernier jour d’école, il y a eu une chasse aux œufs géante dans le parc de l’école pour anticiper sur celle qui n’aura pas lieu en avril, histoire de finir sur une activité joyeuse.
Quand je suis allée chercher les enfants vendredi soir j’ai été très émue de voir que les plus âgés, ceux qui seront au collège l’an prochain étaient en pleurs, réalisant qu’ils ne verraient sans doute plus leur instit’ cette année et que la vie innocente de l’école primaire se terminait là, maintenant, brutalement.
On peut critiquer les Anglais et le gouvernement mais ici on a bien en tête que la situation ne va pas durer deux semaines, ni même deux mois. Tout le monde autour de nous, y compris le staff de l’école pense que l’année scolaire se terminera en mode virtuelle.
L’école à la maison :
L’équipe enseignante se préparait déjà depuis trois semaines à cette éventualité : ils ont eu le temps de mettre en place beaucoup de choses utiles et coordonnées. Voici en résumé comment cela fonctionne :
Toutes les classes de Year 1 à Year 5 ont le même emploi du temps, cela pour faciliter le suivi aux parents qui ont plusieurs enfants et aussi pour que les frères et sœurs travaillent de manière parallèle. Testé aujourd’hui, c’est pas mal d’avoir les enfants sur les mêmes matières au même moment et au même rythme.
La journée commence à 8h30, comme d’habitude. Jusqu’à 9h il est demandé aux élèves de lire les news en ligne, sur les pages de la BBC prévues pour les enfants. Cela peut également être intéressant pour vos enfants qui apprennent l’anglais donc voici le lien : bbc.co.uk/newsround
L’outil utilisé est Google Class room. Dans la classe de Ticoeur, ils l’utilisaient déjà pour les devoirs donc l’avantage c’est qu’il maîtrise son utilisation. Cela permet de recevoir des exercices, de les rendre à son enseignant, d’écrire des messages en chat à son instit’ et aussi d’organiser des vidéos. Tout le personnel enseignant est donc sur le pont, en contact avec les enfants en live, que ce soit par écrit ou en vidéo. Titpuce ne savait pas utiliser cet outil mais son grand frère a pu l’aider, ce qui a été un gros soulagement pour Papa Voyage et moi-même qui étions en télétravail. Nous avons juste craqué au moment des cours de musique ! Titpuce faisait de la flûte à bec pendant un call avec ma chef ! A part ça, il y a eu des petits soucis techniques mais globalement c’était fluide et nos enfants étaient à fond. A voir dans la durée car là est le problème ! En plus de tout ça, Ticoeur continue les cours particuliers de piano, en vidéo, avec son prof habituel via Zoom. Titpuce continue le chant et les cours collectifs de claquettes (aussi via Zoom) ! On va tester tout ça cette semaine !
Beaucoup nous disent que nous devrions être rodés car nous avions fait « l’école en voyage » pendant notre Tour du Monde sauf que là c’est très différent ! En voyage, on voyageait ;-)… Nous n’avions fait école, au sens strict du terme qu’environ 1h par jour. Le reste du temps, nous profitions juste de nos découvertes pour apprendre en observant. Or, là, les enfants ont un agenda aussi chargé qu’à l’école ! Je me demande même si cela va fonctionner dans la durée… A suivre donc !
Pour la séance de sport nous avons fait tir à l’arc !L’heure de la récré à la maison
Homeworking mum… and dad!
Comme beaucoup de monde, nous sommes en télétravail. Difficile d’être motivée, surtout que mon travail en finance consiste a suivre le chiffre d’affaires et les dépenses marketing d’un grand groupe de produits non nécessaires donc autant vous dire que je compte les zéros ! Et à défaut de compter l’argent qui ne rentre plus, je dois trouver des économies…. Heureusement, mon entreprise s’est engagée à conserver tous les emplois et maintenir tous les salaires alors que la plupart des employés, ceux qui travaillent en boutiques sont évidemment au chômage technique. Pour Papa Voyage, la situation est meilleure car son projet continue comme avant.
Mes collègues organisent des pots virtuels après le boulot. C’est sans doute une bonne idée mais je ne me sentais pas de les rejoindre pour l’instant.
La vie dans notre coin d’Angleterre :
Je le disais plus haut, étant donné le contexte, nous sommes mieux ici qu’en ville :
Il y a plein d’oiseaux et ils chantent beaucoup en ce moment, nous rappelant que c’est le printemps !
Le ciel est intensément étoilé.
Je peux aller voir la mer en quelques minutes de marche, sans croiser personne…
Globalement, le « social distancing » est facile ici pour des raisons culturelles et géographiques.
Nous pouvons trouver quelques produits locaux vendus sur de petits étals devant les maisons (honesty box pour payer) : aujourd’hui, j’ai acheté de la rhubarbe quelques maisons plus bas… ça va pas bien loin mais çafait du bien. Le boucher du village essaie de faire assez de sausages pour tout le monde mais il a du mal à suivre ! Nous pouvons acheter du poisson frais. Par contre, la ferme s’est fait voler ses œufs ! Le début de la fin ! C’était l’événement de la semaine sur le Facebook du village. Au supermarché, toujours pas de pâtes, farine, riz… etc mais assez d’autres choses et pas de files d’attente.
Il y a beaucoup de solidarité au village, notamment pour déposer des courses aux personnes âgées. J’ai également été très touchée par l’histoire du prof de tennis de Ticoeur : il est auto-entrepreneur ; il n’y a pas encore d’aide prévue de la part du gouvernement pour ce statut. Sa femme attend un bébé pour cet été. Face leur situation, leur propriétaire et voisine leur a baissé le loyer de moitié.
Vous le savez sans doute : au UK, le confinement est conseillé mais pas obligatoire. Le mot « conseil » a clairement un sens plus fort en anglais qu’en français mais cela n’empêche pas qu’il y a des abus (surtout ce week-end dans des lieux phares du pays). Bref, l’être humain est le même partout donc les restrictions plus strictes viendront sans doute, peut-être même ce soir ! Ici, dans mon coin, il est difficile de se rendre compte car on croise rarement quelqu’un dans la rue… Je sais juste que les mamans de l’école étaient très tristes hier sur Whatsapp car c’était la Fêtes des Mères en Angleterre et que clairement elles respectent toutes le « conseil » de ne pas rendre visite aux grands-parents.
Patience et courage à tous ! Je retourne à mes cartons pour oublier un peu mais je pense très fort à tous, surtout à ceux en première ligne et bien sûr à ma famille qui galère à Paris, à Londres, et dans le nord de l’Italie.