Si vous me lisez régulièrement, vous savez que notre logistique familiale est assez atypique avec la moitié de la famille dans le sud (où Titpuce va à l’école) et l’autre moitié à Londres (où Ticoeur va au collège). Nous nous sommes pas trop mal débrouillés depuis septembre à gérer notre alternance parentale du lundi au vendredi mais la fin d’année s’annonce beaucoup plus sportive ! En effet, avec les répétitions des spectacles de fin d’année dans le sud pour Titpuce ; à Londres pour Ticoeur et la nouvelle saison de voile, l’emploi du temps se complexifie ! Notre calendrier est devenu aussi opaque qu’un ancien hiéroglyphe égyptien ! Parfois, nous ne le comprenons même plus nous-mêmes ! Mais vous savez quoi ? Il ne reste plus que deux mois à tenir et les beaux jours nous donnent plus d’énergie donc nous allons y arriver. Heureusement que nos vacances de Pâques à Madère nous ont offert une magnifique parenthèse à quatre. Nous nous sommes bien ressourcés !
L’école en Angleterre : nos plans pour la rentrée
Pour Titpuce : dans certaines écoles primaires anglaises (et notre école en fait partie), il est possible, au choix, de rester jusqu’à l’équivalent de la 5iè (Year 8) ou de changer d’établissement après l’équivalent CM2 pour aller en secondaire. Dans notre école, c’est souvent 50%-50%. L’idée est de s’adapter au rythme, à la maturité et aux besoins de l’enfant. Certains préfèrent suivre les cours de 6iè et 5iè dans leur école primaire pour être les plus grands. Cela leur donne de l’assurance. D’autres préfèrent passer au collège car ils se sentent prêts pour le grand saut. Dans tous les cas, c’est le même programme et il y a bien des professeurs pour chaque matière. Pour la rentrée 2024, Titpuce a été prise dans une Grammar School. C’est la version sélective du collège, avec entrée sur examens (je vous avais parlé des épreuves qui avaient eu lieu en janvier). Elle part donc au collège à la rentrée. Ce qui la tentait ? Le club de danse du collège en question, le dynamisme du département musique et la possibilité d’apprendre l’allemand, la langue de son papa (cette langue n’est pas offerte dans notre école actuelle). Elle a aussi une autre raison, qui va enlever le suspens du paragraphe suivant : elle souhaite être avec son grand frère !!!
Pour Ticoeur : donc voilà, après d’énormes débats et hésitations, Ticoeur va retourner dans le système anglais. Il a réussi les examens de la même Grammar School que Titpuce et il a obtenu un academic scholarship car il était dans le top 5%. Ce qui l’attire ? Le plus grand équilibre du programme anglais, avec des cours de théâtre, beaucoup plus de musique, des super clubs et aussi le niveau en math. Je vous en avais déjà parlé mais le constat est toujours vrai après deux trimestres de cours dans le système français : sa prof de math est super et sa classe aussi mais tout ce qui est au programme de 4iè, Ticoeur l’avait déjà fait quand il était en équivalent 6iè à l’école anglaise. En changeant de système scolaire, il a sauté une classe (il est passé de la 6iè à la 4iè) mais trouve le niveau de math plus bas alors que le Lycée Français de Londres a un super niveau. Dans le système anglais, il aime l’organisation en sets (groupe de niveaux) qui permet d’avancer plus vite et d’apprendre plus que le programme officiel. Il sera en set 1 de math à la rentrée et espère donc un niveau plus poussé. Nous avons hésité quand même car le Lycée Français de Londres est très bien et le système choisi pour passer le Bac (ou A Level) risque d’influencer ses perspectives d’études supérieures et notre lieu de vie. Au final, nous avons tranché en faveur du système anglais (pour l’instant !) car nous allons pouvoir être à nouveau tous les quatre dans le sud ; c’est aussi plus simple pour le boulot ; et Ticoeur va pouvoir vérifier que la version collège du système anglais lui plaît autant que ce qu’il a connu en primaire. Et vous savez quoi ? Au final, on se dit qu’on a encore un an ou deux pour éventuellement rechanger d’avis avant la dernière ligne droite du Bac ! Les changements ne nous font pas peur ! Vous allez donc pouvoir suivre les aventures de Ticoeur et Titpuce dans un collège anglais à la partir de la rentrée.
Les spectacles de Titpuce et Ticoeur en anglais :
Mes deux petits artistes sont à fond dans les répétitions de spectacles et cela va s’intensifier dans les prochaines semaines :
Titpuce va jouer dans une production locale de Matilda (dans le sud). Elle connaît toutes les chansons (une bonne dizaine). A présent, elle travaille sur les chorégraphies et autres déplacements. J’ai hâte de voir le show car c’est une de mes comédies musicales préférées. En parallèle, de plus en plus confiante en chant, Titpuce a participé à un concours de chant et a remporté le premier prix dans la catégorie « folks songs » avec le chant « She’s like the Swallow ». Je suis vraiment fière de ma puce car elle a affronté un public ET un jury malgré sa timidité.
Pour Ticoeur, c’est aussi Roald Dahl qui est à l’honneur car il va jouer dans une adaptation théâtrale de Fantastic Mr Fox. En parallèle, il travaille sur une deuxième pièce, inspirée du livre allemand pour enfant Der Struwwelpeter (dans le style des Malheurs de Sophie mais en plus étrange je trouve).
Une nouvelle saison de voile qui commence :
En janvier, nous avons acheté un dériveur pour les enfants. Il s’agit d’un RS Tera, un bateau intéressant pour participer à des régates. Titpuce va continuer de juste faire de la voile en loisir car elle aime surtout monter à bord avec sa meilleure amie et naviguer en papotant. Ticoeur tente une saison de régates. Il a réalisé sa première régate avec ce bateau il y a deux semaines et il est arrivé premier d’une petite course locale. Il a enchaîné le week-end suivant avec une grosse rencontre nationale sur trois jours, pendant le week-end du 1er mai. C’était l’occasion d’une aventure père-fils en van sur les lieux de la régate. Ils ont adoré l’ambiance et Ticoeur est arrivé 16è sur 42. Pas mal pour une première fois dans une rencontre de tous les clubs d’Angleterre ! A suivre !
Notre jardin anglais :
Enfin, le muguet a pointé le bout de ses clochettes ! Nous l’avons planté dans notre sous-bois car ce n’est pas une tradition ici comme en France et ça me manquait !
A part ça, les jacinthes des bois, les rhododendrons et les grosses pivoines sont en fleurs : c’est le meilleur moment de l’année dans notre jardin anglais !
Chaque soirée a le parfum du Songe d’une Nuit d’été mais au printemps 🙂
De jolies balades à l’anglaise :
Parce que mes beaux-parents puis nos amis de Paris sont venus nous rendre visite ces dernières semaines, nous avons refait certaines des balades que nous aimons, dans notre sud et à Londres. Forcément, la New Forest a fait partie de nos meilleurs moments !
A Londres, c’était sympa de jouer le touristes, surtout avec le soleil de ces derniers jours. Par contre, quelle agitation à la veille du couronnement ! J’ai trouvé amusant que Charles ait choisi une quiche végétarienne comme plat officiel pour l’événement. Un homme simple ;-).
Personnellement, je vais être trop occupée ce week-end avec ma princesse et mon prince pour participer aux festivités mais comme on dit : God Save the King!
Nous venons de rentrer de 10 jours à Madère en famille et nous avons des étoiles vertes dans les yeux ! En effet, c’est fou comme la végétation est luxuriante sur cette île ! C’est « junglesque » ! Clairement, pour une immersion dans des paysages verts, c’est l’endroit idéal ! Une destination nature comme nous les aimons, parfaite pour se ressourcer et aussi pour randonner (ce qui était notre objectif premier). Par contre, je préviens tout ceux qui préfèrent les vacances plages : Madère n’est pas l’île qu’il vous faut ! Je développerai plus bas. Il ne faut également pas avoir peur de la pluie ! Et oui, il n’y a pas toute cette végétation par hasard ;-).
Madère est située dans l’Océan Atlantique, au large du Portugal, juste au-dessus (au nord-ouest exactement) des îles Canaries. Mais nous avons trouvé Madère très différente des Canaries, plus humide, plus verte. Peut-être une petite ressemblance en décor avec ce que je vous avais décrit du nord de Tenerife. Et côté taille, c’est similaire à Lanzarote mais cela n’a absolument rien à voir côté paysages ! Bref, Madère c’est Madère ! Et si je continue sur les ressemblances, j’ai plutôt eu l’impression d’être sur l’île de la Réunion, entre la végétation, les montagnes, les cascades, les possibilités de rando et le rhum ! Mais c’est différent quand même (et tellement moins loin !)…
Rentrons dans le vif du sujet. Si vous pensez à Madère pour vos prochaines vacances en famille, je vous raconte ci-dessous ce que vous pourrez y faire ainsi que les conseils pratiques pour vous organiser : hébergements, points de chute, transports, météo.
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Ages des nos enfants durant ce voyage : Ticoeur, 13 ans et Titpuce 11 ans.
Période du voyage : les 10 premiers jours d’avril
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Que faire à Madère ? 10 activités pour toute la famille :
Voici 10 choses que nous avons découvertes à Madère lors de notre séjour.
1- Randonner le long des levadas :
Les levadas sont les nombreux canaux d’irrigation que l’on trouve partout à Madère. Il y a plus de 2000 km de levadas ! Ces canaux étaient essentiels pour l’agriculture sur cette île aux forts reliefs. De nombreux chemins de randonnées permettent de longer ces levadas typiques de Madère avec l’avantage d’être des sentiers plats ! Je consacrerai un article à nos randonnées sur Madère. Marcher le long des levadas est une des grandes attractions de l’île !
Nous avons suivi la levada des 25 sources et la levada do Alecrim (les deux combinés), la levada Faja do Rodrigues, les levadas Nova et Moinho (en une rando combinée près de Ponta do Sol), levada Ribeira da Janela près de Porto Moniz.
Pour les enfants, ces chemins sont de vraies petites aventures car on croise des tunnels, des chemins étroits et des cascades. Souvent, les canaux traversent des forêts d’eucalyptus pour le plus grand plaisir de nos narines !
2 – Randonner dans les montagnes
Madère est une île montagneuse. Donc il y a quelques pics à gravir lors de randonnées plus difficiles. Dans mon article sur les randos, je vous donnerai les détails de la fameuse rando qui va du Pico Ariero au Pico Ruivo. Le très beau Pico Ariero peut être atteint en voiture.
3 – Les Miradors
Pour les nombreux points de vue que vous croiserez sur les routes de Madère, le plus simple pour les repérer est de regarder sur Google Maps. Vous verrez aussi les aménagements en bord de route. Voici quelques incontournables. Certains nécessitent une petite marche :
Mirador Eira do Serrado : venir très tôt ou tard car il est très populaire. Très belle vue sur les montagnes.
Mirador de Sao Cristovao Boaventura : très beau panorama en bord de mer. On peut se poser au restaurant et même randonner le long du chemin côtier (nous avons fait les 2 :-)).
Mirador de Sao Lourenço : on y passe lors de l’incontournable rando de la pointe Sao Lourenço.
Mirador des Balcoes : on l’atteint après 30 minutes de marche. Venir tôt. Vous y croiserez de nombreux oiseaux en plus d’une très belle vue sur les montagnes.
Mirador Bica da Cana : très belle vue. D’ailleurs, il y avait une rando par là qui nous aurait bien tentés !
Mirador Cabo Girao : je vous le cite ici car c’est un stop de quasi chaque touriste mais franchement c’est le seul que nous n’avons pas aimé, en plus c’est le seul qui est payant. Il est juste populaire car il y a une vitre de verre sur laquelle on peut marcher histoire de dire qu’on a été sur une très haute falaise. Mais franchement la vue n’est pas plus intéressante que ça. Vous pouvez passer votre chemin.
4 – Observer la forêt primaire
20% de l’île de Madère est recouverte de forêt primaire. Vous profiterez de cette végétation lors de vos randonnées le long des levadas dans le parc national. Que de belles fougères !
Un endroit incontournable de l’île est la forêt primaire du Fanal. C’est une forêt classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. On y trouve la dernière grande forêt de lauriers pétrides. Ce type de forêts recouvrait le bassin méditerranéen à l’époque préhistorique. On peut atteindre le Fanal en voiture. Ensuite, vous pouvez vous balader parmi ces arbres mystérieux qui sont souvent recouverts de brume. Nous y avons passé deux bonnes heures et nous nous y sommes arrêtés plusieurs fois lors de notre séjour.
5 – Admirer ou se faire arroser par des cascades !
Il y a des cascades partout sur Madère ! Vous en croiserez le long des levadas mais aussi en voiture le long de la route ! Par exemple, il y a la cascade du Voile de la Mariée sur la route qui longe la côte nord. Au niveau de cette cascade, nous avons fait une mini balade vers la Ponta do Poiso. Lors de la rando des 25 sources, la destination de la balade est une belle cascade constituée des 25 sources. Et puis, il y a tout plein de petites cascades partout dans la forêt !
Le Voile de la mariée
Les 25 sources
6 – Visiter les piscines naturelles (et potentiellement se baigner !)…
Une autre activité typique de Madère est la baignade dans les piscines naturelles. Elles sont situées au nord-est : à Seixal et à Porto Moniz. Par contre, tout comme lors de notre séjour à Tenerife, nous n’avons jamais pu nous y baigner car l’océan était trop déchaîné. Les grosses vagues passaient par-dessus les rochers qui sont supposés nous protéger. Cela arrive régulièrement donc la baignade n’est pas une activité garantie ! Côté températures, la mer était à 19-20 degrés pendant notre séjour. Cela ne monte jamais bien haut mais pour moi c’est suffisant. La plupart des piscines naturelles sont très naturelles et gratuites. Pensez juste à avoir des chaussons de protection.
Il y a aussi un grand complexe payant de piscines naturelles mais aménagées à Porto Moniz. Il était fermé lors de notre passage à cause des grosses vagues. Dans tous les cas, même sans se baigner, cela vaut le coup de se balader le long de ces piscines naturelles car ce sont de jolis paysages.
Pour des baignades plus calmes, il y a quelques petites plages. Par exemple, la plage noire du Seixal dans le nord, la plage artificielle Praia da Calheta dans le sud ou encore la plage Machico près de l’aéroport (pratique avant de prendre l’avion et spot agréable pour un café). Mais attention ces plages ne sont pas incontournables, c’est histoire de se baigner si vous avez besoin de vous rafraîchir. Madère n’est pas une destination que je conseille pour des amoureux de vacances plages ! Aussi, toutes les plages sont petites donc en été ce doit être très rempli.
Plage du Seixal
En fait, pour la baignade, certains touristes se rendent sur l’île de Porto Santo qui pour le coup a de très belles plages mais nous trouvions que ça faisait trop loin en ferry et nous n’avions pas envie de reprendre l’avion juste pour nous baigner.
7 – Boire de la poncha et des jus de fruits frais
A Madère poussent tout plein de fruits délicieux ! C’est super pour se régaler de jus de fruits frais. En plus c’est économique : 2,50€ à 3,50€ le grand verre. Ticoeur et Titpuce ont particulièrement aimé les jus aux fruits de la passion et aux oranges. Papa Voyage était fan de jus de tamarillo, une sorte de petite tomate acide qui pousse à Madère.
Pour les parents, il y a aussi la version fruitée avec alcool. La boisson la plus connue est la poncha. C’est un mélange de jus d’oranges, jus de citrons, zestes, sucre et rhum de l’île ! Dans les petits bars typiques, la poncha est préparée sous vos yeux, avec beaucoup de soin et cela fait la différence ! Les deux adresses que nous vous conseillons pour une top poncha : O rei da Poncha à Funchal et Porto do Abrigo à Sao Vicente. Une poncha c’est costaud et un verre coûte 2,50€ à 3€. Elles sont souvent servies avec des cacahuètes. Nous avons également adoré les capirinhas aux fruits de la passions frais du bar Maktub à Paul do Mar (parfait pour un verre face à la mer au coucher du soleil).
8 – Goûter aux spécialités locales
Côté cuisine, il y en a pour tous les goûts. Nous aimons particulièrement le poisson donc nous en avons profité pour tester quelques spécialités de la mer comme les lapas (patelles en français). Si vous préférez la viande, la grande spécialité de l’île sont les brochettes de boeuf grillées sur branches de laurier. Pour un déjeuner rapide et économique le midi, nous avons souvent pris le petit sandwich typique de l’île : le pego no bolo do caco. Il s’agit d’un petit pain tout frais, garni d’une fine tranche de viande, de crudités, d’oeuf ou autres ingrédients selon vos choix. Cela coûte entre 2,50 et 3,50€ dans les petits snack bars tout simples qu’on trouve dans les villages ou au bord des routes. Accompagné d’un jus de fruits frais, c’est le déjeuner parfait et économique !
Nos bonnes adresses restaurants à Madère :
Caravela à Sao Vicente : resto de poissons avec vue mer (le plus haut de gamme des restos de notre séjour mais très bon rapport qualité-prix par rapport à la cuisine et à l’emplacement).
Mercado do Ribeira juste avant Sao Vicente : resto très économique situé à l’arrière d’un petit supermarché. Très bonne cuisine locale.
Snack O Ideal à Paul do Mar : la terrasse est petite et le resto très populaire donc venez tôt sinon il y a de l’attente ! Tout était très bon ! Beaucoup de produits de la mer.
Boca da Encumeada : pour un bon déjeuner dans ce refuge (nous n’avons pris que les petits sandwichs mais tous les plats semblaient très bons).
Snack bar Santa Catarina : un petit snack bar sans prétention, en bord de route mais si vous passez par là, arrêtez-vous pour une déjeuner super frais et économique (délicieux pego no bolo do caco et jus).
9 – Visiter les jardins à Funchal
A Funchal, nous avons visité les très beaux jardins du Monte Palace. Nous avons beaucoup aimé et nous y avons passé deux heures. En plus de la végétation, on y trouve des collections de minéraux et d’art africain. Côté logistique, nous sommes montés en voiture malgré la pente raide car le téléphérique est trop cher. On peut se garer facilement au niveau de l’arrivée du téléphérique. Toujours à Funchal, nous avons fait le tour des jardins publics et c’était fort agréable : le parc Santa Catarina et les jardins municipaux. Par contre, nous n’avons pas visité le jardin botanique car en terme de visite payante nous avons préféré opter pour les jardins du Monte Palace.
Dans les jardins de Monte Palace, on peut croiser une reconstitution des maisons traditionnelles de Madère. Cela évite d’aller dans le village de Santana où il en reste quelques unes qui, semblerait-il, ont été transformées en attraction trop touristiques. Santana n’étant pas l’endroit le plus accessible, nous l’avons donc zappée et nous nous sommes contentés de la reconstitution pour la photo :
10 – Découvrir les différentes productions de l’île : les bananes, le vin (de Madère !) et le rhum !
S’intéresser à l’histoire de Madère c’est s’intéresser aux différentes agricultures qui se sont enchaînées selon les siècles sur l’île. Dans l’ordre chronologique, les différentes cultures de l’île et sources de revenus ont été : le blé, les vignes, la canne à sucre et aujourd’hui les bananes.
Ainsi, à Porto Da Cruz dans le nord, on peut passer devant une petite rhumerie artisanale. Elle est ouverte gratuitement au public. Bien sûr, il faut goûter au vin de Madère. Si comme moi vous n’aimez pas les vins doux, sachez qu’il existe des vins de Madère secs. Dans le sud, nous avons visité une bananeraie (Banana Museum of Madeira). Ce musée est récent et il a du potentiel avec pas mal de documentation intéressante et une présentation moderne. Cependant, nous avons trouvé que la visite n’était pas très vivante et nous aurions préféré passer du temps dehors à observer et comprendre les bananiers. Or notre guide nous a un peu abandonnés en route. Bref, comme c’est pas donné, voyez si vous tentez votre chance ou pas (peut-être pas mal pour s’occuper un jour de pluie). Faites-moi part de votre expérience. Dans la bananeraie, il y a un bar où nous avons commandé une bière à la banane et ça c’était bon ! Et pas sucré !
Bananeraie
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Il y a aussi des activités touristiques que nous n’avons pas faites comme :
Partir en mer observer les dauphins et les baleines :
Cela peut être une sortie bien sympathique en famille si vous n’avez pas encore eu l’occasion de réaliser ce genre de sorties. De notre côté, nous avions fait une sortie identique à Tenerife donc nous n’avons pas remis ça. En plus, nous avions eu la chance de voir beaucoup d’animaux donc pas nécessaire de recommencer mais nous conseillons !
Prendre des téléphériques :
Il y a deux téléphériques que les touristes empruntent souvent : un très vieux téléphérique qui descend très à pic (et remonte !) à Achadas da Cruz dans l’ouest de l’île. Celui-ci n’est pas très cher mais j’ai eu l’impression que les touristes descendaient dans ce village uniquement pour l’expérience du téléphérique plutôt que pour le village qui n’est pas si différent des autres. Comme je ne suis absolument pas fan de téléphériques et que j’ai la trouille, nous avons zappé cette activité. Quant au téléphérique de Funchal, il est emprunté par de nombreuses personnes qui visitent les jardins du Monte Palace car c’est le moyen le plus facile d’y monter mais c’est vraiment très coûteux donc nous avons tenté notre chance en voiture et c’est bien passé !
Tester les étranges taxis-paniers à Funchal :
C’est très cher et en plus cela ne me semblait pas super safe (il n’y a pas d’accidents pourtant je vous rassure). Nous nous nous sommes contentés d’observer ce mode de transport traditionnel de loin et c’était sympa comme ça. Passez jeter un coup d’oeil en sortant des jardins du Monte Palace.
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10 jours à Madère en famille : où dormir ?
Comme nous restions 10 jours, j’avais envie de me poser dans des coins différents de l’île. Les distances permettent néanmoins de ne choisir qu’un point de chute si vous préférez. J’aime bien me plonger dans des ambiances variées, découvrir des petites adresses différentes pour manger ou boire un verre le soir. Aussi, nous avions envie de ne pas mettre nos oeufs dans le même panier en terme de météo puisqu’il y a des météos très différentes selon les zones même sur une si petite île !
Pour faire simple, il y a pas mal de risque de pluie dans le nord et dans le centre alors que le sud est quasi toujours au soleil. En même temps, il y a pas beaucoup de choses à voir dans la moitié nord donc il faut être prêt à jongler et suivre le soleil. Pour se faire, vous pouvez trouver en ligne des images des webcams situées à plusieurs endroits de l’île. C’est pratique. Après, la météo, ça change ! Bref, un voyage à Madère c’est pas mal d’incertitudes météos. L’île n’est pas si verte par hasard. Nous n’avons eu qu’un jour et demi de pluie sur 10 jours et cela ne nous a pas gênés dans notre programme. Il faut juste être équipés ! Voici nos trois points de chute :
3 nuits dans les environs de Sao Vicente dans le nord chez Granny’s farm (nous avions la maison avec 3 chambres). Une très bonne adresse ! Attention : étrangement, sur Booking, il était écrit que les enfants n’étaient pas autorisés or c’était clairement un hébergement familial. Nous avions contacté la propriétaire par messagerie avant de réserver et c’était bon pour elle. Je vous invite également à vérifier avant de réserver. Il s’agit de petites maisons très bien équipées dans un très joli jardin. La vallée autour est très belle. Sans grande surprise, c’est la zone de pluie et nous en avons eu mais nous avons beaucoup aimé cet endroit et ce coin de l’île ! Je vous encourage également à vous baser quelques jours dans le nord pour une expérience très différente.
5 nuits près de Paul do Mar dans le sud-ouest à la Quinta Sao Lourenço (dans la maison avec 2 chambres) : il s’agit d’un ensemble de maisons traditionnelles tenues par Philippe, un Français adorable et super accueillant ! J’aime toujours pouvoir dormir dans des maisons qui ont une histoire et une personnalité. En plus, on peut admirer la mer au loin et le coucher du soleil depuis la terrasse. Nous avons pu utiliser le BBQ pour nos dîners. Il y a aussi une piscine non chauffée (l’eau était à 20 degrés environ), commune aux trois maisons avec une belle vue mer !
2 nuits à Funchal : je m’y suis prise un peu tardivement pour Funchal donc je n’ai pas trop eu de choix et j’ai réservé une villa assez chère (heureusement seulement pour 2 nuits). En fait, il est possible de la partager avec une autre famille car elle convient à 8 personnes. Dans ce cas, le tarif redevient intéressant. Voilà le lien ici. Nous avons aimé la localisation en surplomb de la mer et à l’écart du centre historique. Belles prestations (petite piscine, balcon, billard, équipement complet….). Pour seulement 4 personnes, je voulais initialement réserver cet hébergement (Granny’s House) dans les hauteurs de Funchal mais il m’était passé sous le nez à quelques heures près.
Si vous préférez n’avoir qu’un seul hébergement pour tout votre séjour, c’est tout à fait possible et dans ce cas, je conseille la Quinta Sao Lourenço (notre deuxième hébergement). Dans tous les cas, je ne recommande pas de passer plus de deux nuits à Funchal car c’est la partie la moins sauvage de l’île. Pour nous, si c’était à refaire, je garderais notre premier hébergement près de Sao Vicente pour l’expérience du nord (2 nuits c’était bien) et je réserverais le reste près de Paul do Mar. La côte sud en général attire les touristes : c’est là qu’il y a le plus d’hébergements et c’est une bonne garantie de soleil pour vos fins de journée, même si vous avez fait des excursions plus humides dans le nord.
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Notre programme de 10 jours à Madère :
Combien de temps rester à Madère ? Je dirais qu’une semaine c’est un grand classique. C’est très bien pour découvrir Madère. Nous voulions vraiment faire beaucoup de randonnées donc nous avons choisi de rester 10 jours et c’était parfait pour nous. Si vous n’êtes pas si grands marcheurs, alors une semaine c’est très bien pour faire le tour et profiter des différents décors et activités. A titre indicatif, voici notre programme. J’ai mis des coeurs sur ce que nous avons préféré :
Jour 0 : arrivée en fin de journée – on se pose dans le coin de Sao Vicente où nous allons dîner avant une bonne nuit récupératrice.
Jour 1 : nous longeons la côte nord avec arrêt cascades et piscines naturelles (nuit près de Sao Vicente)
Jour 2 : rando de la levada da Faja do Rodrigues le matin – rando Camino Real près du Mirador Sao Cristovao Boa Aventura ❤ l’après-midi (nuit près de Sao Vicente).
Jour 3 : grosse rando du Pico Ariera ❤ au Pico Ruivo ❤ (nuit près de Paul do Mar)
Jour 4 : grosse rando en boucle du côté de Paul do Mar (nuit près de Paul do Mar)
Jour 5 : rando Lombada da Ponta do Sol le matin – visite de la bananeraie l’après-midi et tour à Calheta (nuit près de Paul do Mar)
Jour 6 : rando des 25 sources ❤ le matin – mirador Bica da Cana – balade au Fanal❤ – balade à la Ponta do Porgo (nuit près de Paul do Mar)
Jour 7 : rando Ribeira da Janela le matin – Porto Moniz – encore le Fanal et encore la Ponta do Porgo (nuit près de Paul do Mar)
Jour 8 : on longe la côte sud. Arrêt au Cabo Girao et Mirador Eira do Serrado❤. Jardins du Monte Palace à Funchal en début d’après-midi – rando de la pointe Sao Laurenço❤ en fin de journée (nuit à Funchal).
Jour 9 : rando des Balcoes❤ le matin puis nous longeons la côte est (le Faial, Porto da Cruz). Rando Verada do Lorano❤ l’après midi, le long de la côte.
Jour 10 : grande balade dans Funchal (marché, jardins) puis plage de Machico et dernier encas à Santa Cruz avant de rejoindre l’aéroport vers 17h. Photos de Funchal :
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10 jours à Madère : les transports
Sur place, nous avons loué une petite voiture hybride. C’était parfait ! A titre indicatif, le budget était de 300€ pour les 10 jours.
Pour se rendre à Madère, il y a environ 3h30 de vol et c’est sur le fuseau horaire de l’Angleterre et du Portugal donc une heure de moins par rapport à la France. Si comme moi vous n’êtes pas détendus en avion, sachez que la fameuse piste d’atterrissage de Madère est plus rassurante que je me l’imaginais. Elle est très technique, sur pilotis, connue pour sa difficulté mais les pilotes sont formés pour cet atterrissage. Et la piste en soi, c’est vraiment du solide :-).
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Autres informations pratiques :
Guides de voyage Madère : nous avons utilisé le Guide Evasion pour les infos générales, une brochure de l’office du Tourisme avec une sélection de randos et aussi le guide Rother, LA référence pour les randos à Madère.
MapsMe : c’est l’appli que Papa Voyage aime toujours utiliser quand nous randonnons. On peut y voir les sentiers et parfois dénicher des raccourcis ou des détours !
La langue : dans la perspective de ce voyage, j’ai commencé à apprendre le portugais en janvier dernier, sur Duolingo, tous les jours sans exception. Evidemment, je ne prétends pas encore le parler véritablement mais j’avais les bases suffisantes pour notre voyage. Finalement, les habitants parlaient quasi tous français ou anglais ! Heureusement, j’ai quand même pu pratiquer mes acquis dans certains petits villages.
Bientôt un article complet sur toutes nos randonnées !
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Alors ? Pensez-vous que Madère soit une destination pour votre petite famille ?
Cet été, nous avons visité Santorin en famille lors de notre voyage à la découverte de trois îles des Cyclades. J’avais quelques appréhensions concernant Santorin car tout le monde semble l’aimer mais la trouve souvent trop fréquentée. Donc, primo nous avons ciblé le début des vacances scolaires en juillet et secundo nous avons choisi de ne pas louer de voiture. Nous avons passé 4 jours/3 nuits sur Santorin, en famille, à pied et en bus .
Quand nous avons pris cette décision de l’option « sans voiture à Santorin », j’ai eu du mal à trouver des informations pour savoir si se déplacer à pied et en bus nous permettrait de bien profiter de l’île. Notamment, j’ai bien trouvé quelques articles de voyageurs en solo ou à deux qui avaient baroudé sur Santorin sans voiture mais je n’ai pas trouvé de témoignages de séjours en famille. Or avec les enfants, je ne voulais pas que ce soit trop galère côté logistique. Bref, je vais tout de suite enlever tout suspens : visiter Santorin en famille, à pied et en bus c’est tout à fait possible ! Nous avons vraiment apprécié cette option.
Pourquoi visiter Santorin à pied et en bus ?
Éviter les problèmes de parking dans les zones touristiques (surtout Ioa)
Ne pas polluer une île si naturelle qui supporte déjà un certain nombre de bateaux de croisière qui laissent les moteurs allumer 24h sur 24h ! (Heureusement, le nombre de bateaux s’est fortement réduit).
Faire des économies considérables : regardez le prix d’une location de voiture pendant les vacances scolaires et vous comprendrez !
Prendre le temps, porter un autre regard, sortir des sentiers battus.
La randonnée le long de la Caldeira, entre Fira et Oia
A présent, j’aimerais partager avec vous quelques informations qui vous permettront d’envisager, vous aussi, un séjour à Santorin sans voiture de location. Évidemment, cela veut dire qu’il faut marcher, aimer marcher et avoir des enfants en âge de marcher (ou suffisamment petits pour que vous puissiez les porter). Chez nous, marcher est un vrai plaisir et vous savez que Ticoeur et Titpuce sont depuis longtemps de bons petits baroudeurs… Si, vous aussi, vous êtes des amoureux de la marche à pied alors mes conseils sont pour vous !
A pied et en famille sur Santorin :
Tout d’abord, en introduction, j’aimerais faire un petit point météo : nous avons eu autour de 26 degrés lors de notre sejour sur Santorin. Donc ce n’était pas trop chaud pour marcher, d’autant plus que nous avons eu le meltem qui soufflait (vent du nord). Evidemment, s’il y avait eu des temperatures plus hautes, cela aurait remis en cause toutes ces randos mais sachez que les Cyclades n’ont normalement pas un été aussi chaud que le continent. Nous n’aimons pas les grosses chaleurs et justement, les Cyclades nous attiraient pour leur climat. Après, comme toujours, avec la météo il peut y avoir des surprises.
La randonnée entre Oia et Fira :
C’est notre gros coup de cœur ! Clairement l’expérience la plus incontournable de l’île ! Comptez 3h pour un sens. C’est tellement magique que nous l’avons faites deux fois ! Le premier jour à partir de Fira et le deuxième jour d’Oia à Fira . Et ce sont les enfants qui ont demandé de faire deux fois ! Tout se fait 100% à pied ! On adore !
Sur l’itinéraire, nous avons fait le crochet par Skaros Rock. Ce petit détour rallonge un peu mais vaut le coup :
Nos autres balades :
De Finikia (village où nous logions) jusqu’ à Oia : 20 minutes l’aller. Oia le matin c’est très calme. Nous y sommes allés quasi chaque jour juste après le petit-déjeuner pour un beau moment de baignade sans personne. J’avais vraiment peur de la foule à Oia mais ce n’est qu’en fin d’après-midi que les touristes arrivent très nombreux pour une balade avant d’assister au coucher du soleil depuis le Old Castle. Nous avons préféré être à contre-courant, à contre-temps. Pour notre bain du matin, depuis les hauteurs d’Oia, nous avons descendu les 278 marches qui conduisent à Amoudi, une petite crique où nous avons nagé (l’eau était à 20 degrés environ – c’est assez frais !). Bref, entre les marches et la nage, c’était sportif ! Nous avons aimé ce petit rituel du matin !
Les ruelles de Finikia
Oia
Notre spot baignade après avoir descendu toutes les marches :
Amoudi Bay
Amoudi Bay
Balade au coucher du soleil au dessus de Finikia, près de l’église Profitis Ilias pour une vue panoramique. Aucun regret de ne pas être avec la foule à Oia !
Du village de Megalochori jusqu’à la plage rouge : après une matinée de rando sur la Caldeira, nous avons pris un bus à la gare centrale de Fira (un grand mot pour une bien petite gare routière ;-)) en espérant nous rendre à la plage rouge située dans le sud. Pour aller à Red Beach (plage rouge), nous aurions dû prendre un bus pour Akrotiri mais nous nous sommes trompés et nous sommes montés dans un bus qui s’est arrêté à Megalochori. Pas grave ! Ce village qui ne semblait pas plus intéressant que ça depuis la route s’est avéré très sympathique et vivant :
Après avoir déambulé dans Megalochori, nous avons repris un bus en direction d’Akrotiri. Pour atteindre Red Beach, le trajet se finit à pied. Ce n’est pas très long. La plage rouge est jolie grâce à la couleur des roches. En haute saison, il doit y avoir trop de monde car elle est bien étroite. La mer était à 22 degrés quand nous y étions. Il n’y avait pas grand monde dans l’eau.
Red Beach (plage rouge)
Du village de Megalochori à Pyrgos : de retour à Megalochori (après Red Beach), nous avons marché au bord de la route jusqu’à Pyrgos, joli petit village perché que nous vous conseillons pour la balade. Nous avons bu un verre au bar Brusco en écrivant quelques cartes postales pour les grands-parents.
Pyrgos
Du village de Megalochori jusqu’à l’arche naturelle « The Heart of Santorini » : le lendemain, nous sommes retournés à Megalochori, en bus depuis Fira que nous avons atteint à pied depuis Oia (ça va, vous suivez ?). Après un petit tour et une glace dans le village, nous avons marché jusqu’à l’arche naturelle. Ce n’est pas incontournable mais c’est l’occasion d’une agréable balade dans les alentours du village. Sur le retour, nous nous sommes arrêtés chez le potier « Earth and Water » qui nous a accueillis très chaleureusement et a fait participer les enfants qui ont essayé son tour.
Du village de Emporio jusqu’à la plage de Perissa : depuis Megalochori, après la visite chez le potier, nous avons repris un bus vers Emporio, village désert quand nous y étions en milieu d’après-midi. Après une balade dans les ruelles, nous avons marché jusqu’à la plage de Perissa (environ 30 minutes pour atteindre la plage). Il s’agit d’une grande plage de sable noir (elle fait 7 km de long) sur laquelle nous nous sommes baladés avant de prendre un verre face à la mer. L’eau était à 22 degrés. Pour Ticoeur et moi c’est parfait mais nous ne nous sommes pas baignés car nous préférons les criques en bas d’Oia. Retour en bus à Fira avec la visite de quelques galeries d’art avant de reprendre un bus jusqu’à Oia. Retour à pied jusqu’à Finikia.
Emporio
Plage de Perissa
En bus et en famille sur Santorin :
Pour certaines excursions et balades décrites ci-dessus, nous avons commencé par prendre un bus. Donc voici plusieurs informations qui vous aideront à vous organiser :
Un ticket de bus coûte 1.60€ à 1.80€ (en 2022) et les trajets sont payants à partir de 7 ans.
Ne vous fiez pas aux horaires affichés ! Nous avons eu l’impression que les bus partaient quand ils étaient pleins (ce qui arrivent assez rapidement, en tout cas en juillet).
A titre indicatif, je vous donne le lien vers le site de la compagnie de bus, KTEL. Cela vous donnera une idée mais ne vous fiez pas 100% aux horaires théoriques.
Ne vous fiez pas non plus à la carte de trajets en bus car elle n’est pas respectée. Mieux vaut demander aux locaux pour savoir où s’arrête le bus. Même si vous êtes à un arrêt de bus, cela ne veut pas dire que cet arrêt est utilisé !
Il y a souvent des eucalyptus là où vous attendrez le bus : parfait pour rester au frais !
Malgré ces conseils, vous vous perdrez mais ce sera l’occasion de découvrir de nouveaux endroits ;-).
Du port ou de l’aéroport, il y a également des bus qui vous conduiront tout d’abord à Fira. En arrivant sur Santorin, vous pouvez rester zen : le bus passera quand il passera. Mais pour votre départ, surtout si vous partez très tôt, il faudra peut-être envisager un taxi pour le dernier trajet.
Fira est la gare centrale de l’île. C’est donc là qu’il vous faudra souvent changer de bus pour vous rendre aux quatre coins de l’île. Loger à Fira est donc le plus pratique côté bus mais nous avons fait le choix de loger dans un petit village du nord, juste pour être au calme et parce que nous avons eu le coup de cœur pour un hébergement. Nous avons donc souvent effectué un changement de bus à Fira.
Majoritairement, dans les bus, nous avons croisé des jeunes gens mais il y avait aussi d’autres familles.
Enfin, je me répète : nous étions à Santorin au début des vacances scolaires. Plus loin dans la saison, je pense que circuler en bus peut être compliqué et désagréable (bus bondé, pas de places assises…). Mais vous savez quoi ? Ce n’est pas juste le bus que je déconseille dans ce cas mais Santorin de manière générale. Personnellement, je ne tenterais pas août…
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Voilà ! J’espère que cet article vous aura donné envie de découvrir Santorin en famille, à pied et en bus !
Pour un aperçu plus général de nos aventures dans ces îles grecques, je vous renvoie vers mon article : Les Cyclades en famille : Santorin, Milos, Sifnos. Vous y trouverez nos conseils et nos bonnes adresses d’hébergements et de restaurants !
Comme vous le savez si vous nous suivez depuis le début, nous sommes dans notre cinquième année d’expatriation en Angleterre. Cinq ans ce n’est pas rien. Notamment pour ma Titpuce qui atteindra bientôt le point où elle aura vécu autant de temps en France qu’en Angleterre ! Pas étonnant qu’elle se sente la plus anglaise de nous quatre ! De mon côté, même si je me sens toujours autant française (rien qu’en m’écoutant parler anglais je n’ai aucun doute croyez-moi !), je me suis tout de même pas mal « anglifiée » ces derniers temps ! Tout d’abord, il y a eu l’incident avec mon permis de conduire : j’ai perdu mon porte-feuille dans un bus. Il y avait mon permis de conduire français à l’intérieur. Vous savez, ce délicieux petit bout de torchon rose au parfum suranné de mes dix-huit ans :-)… Bref, j’ai dû faire une déclaration de perte à l’ambassade et découvrir ainsi que, parce que je résidais au UK, je n’avais pas le droit de redemander un permis français ! J’ai donc réalisé les démarches pour obtenir un permis de conduire britannique et ça m’a fait un choc quand je l’ai reçu : me voici avec une pièce d’identité anglaise ! Qui l’aurait cru ? Pas moi en tout cas ! Au passage, je précise qu’heureusement, je n’ai pas eu à repasser un test de conduite… Avec tous ces ronds-points étranges, je ne suis pas certaine que je l’aurais eu ;-). Cela dit, j’encourage tout le monde à ne pas avoir peur de la conduite à gauche (relire mon article sur conduire en Angleterre) car cela vous permet,de visiter de bien jolis comtés, loin de la sempiternelle Londres ! Le Dorset, le Devon, Lake District, les Cornouailles et j’en passe ! L’Angleterre vous tend les bras et ne se résume vraiment pas à sa Capitale !
En Cornouailles, bien bien loin de Londres…
Après le permis de conduire, il y a eu le numéro de téléphone : jusqu’à présent, j’avais gardé mon numéro français parce que j’y suis attachée et parce que mon forfait est moins cher que l’équivalent anglais. Comme il me permet de téléphoner en Europe, cela me convient très bien. Les mamans anglaises ne me contactent que sur Whatsapp donc cela ne les dérange pas. Le seul soucis est pour les services administratifs ou les banques qui parfois exigent un numéro anglais. Dans ce cas, je donne celui de Papa Voyage même si je me fais toujours taper sur les doigts par NHS (le système de santé) car, pour des raisons de confidentialité, ils ne doivent évidemment pas partager les informations médicales au sein du couple. J’ai pourtant signé un document pour leur donner mon accord mais ils continuent de me dire que mon mari ne devrait pas accéder aux résultats de mes examens médicaux. A noter que, pour l’instant, je suis ravie de constater que connaître mon nombre de globules rouges ou mon rythme cardiaque n’a pas tari son amour pour moi :-)… C’est surtout qu’étant donné les rares fois où j’arrive à obtenir un rendez-vous médical (l’autre jour je suis restée sept heures en attente sur la ligne du secrétariat médical ! Welcome in Brexitland!), Papa Voyage n’est pas vraiment inondé de messages pour moi. Donc je m’en sortais plutôt bien avec mon numéro français. Mais cette semaine, j’ai franchi le pas car nous avons trouvé un petit forfait économique qui me permet d’ajouter une e-sim secondaire sur mon téléphone. Ainsi, j’ai un numéro anglais si besoin mais je reste principalement française :-)… Je vais en profiter pour rappeler NHS tiens !
Pour le reste, vous le savez déjà : Ticoeur et Titpuce ne parlent qu’anglais entre eux, depuis déjà trois ans environ ; ils préfèrent également lire en anglais mais trouvent du temps pour les lectures en français (surtout les BDs !) et aussi quelques romans en allemand offerts par Omi et Opa.
La semaine dernière, Titpuce a même passé une soirée avec le Roi !! En effet, Charles était à la même soirée que ma princesse, au Royal Albert Hall, pour le concert de la Navy où la prof de musique a emmené les enfants les plus impliqués dans la chorale de l’école. Royal, non ?
Le Royal Albert Hall
Quant à Papa Voyage ? Depuis le début, il parle anglais comme un Anglais (It’s not fair!) ; par contre, lui aussi, il « s’est anglifié » : il est devenu le roi du jardinage ! Je pense qu’il a atteint le niveau anglais côté main verte : ceinture « vert foncé » je dirais. Avec le printemps qui redémarre, les belles fleurs qui apparaissent chaque jour sont là pour témoigner de sa réussite, n’est-ce pas ?
Mais, mais, mais… Si je repense à ces dernières semaines :
Pour la journée déguisée à l’école, Titpuce a tout de même fait honneur à la France…
A Londres, Papa Voyage et Ticoeur ont réussi à avoir des places pour le spectacle de Gad Elmaleh, histoire de rire un peu en français (oui oui, avec le nombre de Français à Londres, la salle était pleine à craquer !)…
Et en rentrant du ski en février, j’ai passé deux jours à Paris avec Ticoeur pour lui faire redécouvrir notre ville et manger plein de croissants !
Voilà-t-il pas que nous avons croisé Queen Elizabeth au détour d’une rue parisienne ! Décidément ! Si même « ma » ville « s’anglifie » ! Où va-t-on ?
En résumé, même si nous devenons de plus en plus anglais, j’espère que nous ne devenons pas moins français, allemands ou italiens ! Olé !
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PS : j’ai mis le verbe « anglifier » entre guillemets car je ne l’ai jamais entendu et je ne le trouve pas dans le dictionnaire français mais il semblerait que ce mot soit utilisé et correct au Québec. Si vous êtes de là-bas, vous pourrez me le confirmer !
Quelles sont bien denses ces dernières semaines ! Surtout pour les enfants ! Pour Titpuce, il y a eu plein d’occasions de chanter et de monter sur scène, des opportunités vraiment liées à l’Angleterre je trouve !
En effet, j’en ai parlé régulièrement ici, un des points positifs du système scolaire anglais par rapport au système scolaire français, c’est la plus grande place de la musique et du théâtre (et du sport aussi mais c’est un autre sujet…) dans le programme. Alors, évidemment, je ne veux pas généraliser et je sais que certaines écoles en France ont plein de bonnes initiatives musicales et artistiques mais j’ai l’impression qu’ici en Angleterre, c’est plus systématique et cela fait juste partie du cursus, surtout la chorale et les productions théâtrales (ou productions de comédies musicales histoire de lier les deux !).
Que d’activités grâce à la chorale de l’école !
Titpuce fait partie de la chorale senior de l’école. Pour son année (Year 6 – équivalent CM2), la chorale est une activité optionnelle à laquelle seuls les enfants qui le souhaitent participent ; tandis que la chorale Junior est obligatoire (pour faire découvrir l’activité aux plus jeunes). Dans les deux cas, les sessions ont lieu pendant la pause déjeuner.
Il y a quelques semaines, la chorale senior est allée chanter dans une maison de retraite dans le cadre des activités de bénévolat qu’aiment tant les Anglais ! Après le concert, il y a eu un petit échange questions-réponses entre les enfants et les retraités : Titpuce a trouvé que les personnes âgées avaient tendance à leur poser plusieurs fois les mêmes questions :-).
Cette semaine, il y a surtout eu la participation à l’événement Young Voices! Une super initiative qui existe depuis plus de 20 ans : les chorales des écoles primaires du pays se réunissent pour chanter ensemble dans les plus grandes salles de concert (Wembley, O2 Arena, Manchester Arena…).
Notre région est rattachée à Londres donc les enfants chantent au O2 Arena ! C’est impressionnant ! J’y étais l’an dernier pour Ticoeur et j’avais adoré ! Des milliers d’enfants qui chantent ensemble, ça donne la chair de poule ! Et quelle expérience pour eux de participer à un événement si professionnel dans une vraie grande salle de concert ! (La même salle où nous étions allés voir Billie Eilish !). Comme l’école entière ne peut pas participer, la règle dans notre école c’est d’envoyer la classe de Year 6. Ainsi, chaque enfant peut participer une fois à Young Voicespendant sa scolarité. Seules les familles peuvent acheter des billets pour ce concert donc dans le public, il n’y a que des fans de la première heure ! Même Ticoeur a pu venir écouter Titpuce puisqu’il est à Londres de toute façon. Une belle soirée en famille !
Titpuce et son goût pour les comédies musicales :
En vraie petite anglaise, Titpuce est fan de comédies musicales ! Or cette année, à l’école, la grosse production de l’année c’est la pièce Dracula, basée sur l’œuvre de Bram Stocker. L’an dernier, c’était Grease si vous vous souvenez bien. En fait, comme dans beaucoup d’écoles, il y a généralement alternance entre pièce de théâtre et comédie musicale. Ma Titpuce ne souhaitant toujours pas dire un mot sur scène mais aimant danser et chanter en groupe, forcément, elle préfère l’année Comédie Musicale donc cette année, elle n’a pas voulu de rôle dans Dracula. Mais le hasard a fait qu’un petit théâtre de notre région a décidé de se mettre à fond sur la production de comédies musicales avec des enfants donc nous avons inscrit Titpuce dans ce théâtre et depuis elle n’arrête plus ! Pendant les fêtes de fin d’année, elle a pu chanter et danser dans le pantomime.
J’avais déjà expliqué cette coutume anglaise : pour les fêtes, les Anglais aiment sortir en famille pour voir un pantomime : un gros show qui reprend une histoire connue (Le Casse-Noisette dans le cas de Titpuce) et à partir de cette trame connue, ils créent une sorte de spectacle excentrique, mêlant chansons, théâtre, cabaret et humour au ras des pâquerettes. Je ne suis pas fan du genre mais c’est bon enfant et ils y mettent les moyens ! Bref, ma Titpuce a été un des petits rats dans la version pantomime, donc déjantée, de The Nutcrackeret c’était une chance pour elle et les autres enfants de travailler avec des adultes comédiens dans un spectacle professionnel. C’était très épuisant aussi entre les répétitions le soir et les représentations ! A présent, avec la même troupe, Titpuce travaille sur Matilda (sa comédie musicale préférée !) qui passera au théâtre au printemps. Hâte d’aller l’entendre chanter !
En parallèle de sa troupe de comédie musicale, Titpuce continue les cours de chant à l’école et elle vient d’obtenir le Grade 4 de la Royal Academy of Music avec mention (withMerit). Bravo ma puce !
Le choix des écoles secondaires :
Passez directement à la partie suivante si les histoires de systèmes scolaires ne vous intéressent pas car je vous préviens : le paragraphe ci-dessous va être ennuyeux ;-).
Janvier, c’est le mois des examens pour les établissements secondaires. Le système scolaire est plus complexe ici je trouve … En France, nous serions juste allés dans le collège de notre quartier, et ce, sans examen de fin de primaire. Ici, nous sommes sur une très longue liste d’attente pour le super collège public non sélectif de notre coin (pour lequel aucun examen n’est requis) car il n’y a plus de place ! Et quand il n’y a plus de place, il n’y a plus de place ! On vous envoie très loin (effet vie à la campagne j’imagine…) ou alors il faut s’orienter vers d’autres options (qui ne sont pas toutes proches non plus mais plus raisonnables…) : établissements sélectifs (notamment grammar school pour ceux qui connaissent) et/ou privés… Bref, Ticoeur et Titpuce passent les examens pour certains collèges sélectifs histoire d’étendre le champ des possibles pour l’an prochain et après nous aviserons. Le Lycée Français à Londres reste une option, pour l’un comme pour l’autre… Là encore, pour que Titpuce puisse y entrer, il y aurait un examen (soyez rassurés : si vous arrivez de France, il n’y a pas d’examen d’entrée). Pour Ticoeur qui est en ce moment au Lycée Français (relire le petit bilan du mois dernier sur le lycée français), c’est plus la question de savoir s’il y reste (et donc passerait le brevet l’an prochain ce qui l’orienterait vers la préparation du Bac) ou s’il revient dans le système anglais pour préparer les diplômes anglais (GCSE à 16 ans puis A levels à 18 ans). Nous ne fermons aucune porte à ce stade. Titpuce peut même encore rester dans son école primaire qui va jusqu’en Year 8 (équivalent 5iè). Une autre possibilité est d’obtenir une bourse dans le privé et justement, Titpuce a été sélectionnée par un collège pour une bourse en art après avoir envoyé son portfolio ! La prochaine étape est la participation à une demi-journée d’ateliers créatifs avec les quelques finalistes. Un seul enfant obtiendra la bourse artistique donc nous avons choisi de fêter le fait qu’elle ait déjà franchi la première étape histoire de mettre en avant les victoires, sinon c’est trop de pression ! D’ailleurs, moi qui suis positive sur beaucoup d’aspects de l’école en Angleterre, je trouve néanmoins qu’il y a potentiellement trop de stress à la fin de l’école primaire (quand on n’obtient pas de place dans l’établissement public dont on dépend) ! Entre l’examen qui s’appelle 11+ ou/et les tests et entretiens pour les grammar schools ou/et les écoles privées, et en plus les demandes de bourses, c’est costaud ! Alors si vous déménagez en Angleterre et qu’un de vos enfants doit aller au collège, vérifiez qu’il y a encore de la place dans un bon collège public de votre zone d’habitation car sinon c’est sport ! Et si vous avez un projet d’expatriation en général, je trouve qu’il est plus simple de le réaliser quand les enfants sont petits, en maternelle ou en primaire. Après, tout se complique…
Et comme toujours, profiter de Londres !
Comme la rentrée des classes de Titpuce était quelques jours après Ticoeur, nous avons passé du temps tous les quatre à Londres ! C’était l’occasion de quelques sorties culturelles :
A Noël, j’avais offert aux enfants des billets pour My Neighbour Totoroau Barbican ! C’était magnifique ! La Royal Shakespeare Company a eu l’idée de porter sur scène ce célèbre manga du studio Ghibli et quelle réussite ! Des décors incroyables, des marionnettes touchantes, des comédiens qui jouent comme des personnages de dessins animés, un orchestre perché dans les arbres, des chants japonais et énormément de poésie, sans parler de l’extrême surprise quand l’immense Totoro est apparu sur scène ! Le spectacle affiche complet tous les soirs donc j’espère pour vous qu’il y aura des prolongations !
Nous sommes également allés voir As you like itde Shakespeare (Comme il vous plaira) dans le tout nouveau théâtre du West End : Soho Place. Nous avons aimé la mise en scène épurée construite autour d’un piano à queue, la musique créée pour accompagner les textes et j’ai particulièrement été impressionnée par le choix de comédienne pour le rôle de Celia : c’est une sourde et muette qui a joué ce grand rôle de manière encore plus expressive que ne l’aurait fait une personne qui parle et entend ! (Nous avions les sous-titres des dialogues dans la salle).
Enfin, nous avons profité de l’expo Cézanne à la Tate Modern : très complète et bien organisée ! Nous conseillons !
Un peu de Provence à Londres…
Nos week-ends dans le sud de l’Angleterre
A part le premier week-end du mois, nous avons passé tous nos week-ends dans le sud où le jardin se réveille (à mon avis, il a été réveillé par la pluie !! Qu’est-ce qu’il a plu en début de mois !). Comme chaque année en janvier : le mimosa est en fleurs (grâce à notre micro climat extrêmement doux sur notre bout de côte) et à présent, les perce-neige commencent à pointer le bout de leur nez !