Le week-end dernier, nous avons profité du soleil parisien pour faire une grande balade vélo au Bois de Boulogne histoire de tester notre remorque, le goût des enfants pour ce type de balade et notre forme physique. En effet, pour le pont de l’Ascension, nous avons prévu des vacances en vélo à La Rochelle et sur l’île de Ré avec des étapes de 40 km par jour. Et comme je vous l’expliquais ici, nous espérons faire un maximum de vélo en famille cette année.
Au Bois de Boulogne, nous avons profité des 15 km de pistes cyclables et nous avons fait deux grandes boucles.
Tout s’est très bien passé : les enfants ont bien ri, puis se sont assoupis. Titpuce s’est même tranquillement endormie sur la fin. Bref, la prochaine fois, nous testerons une balade plus longue : pourquoi pas un itinéraire du côté de Versailles ?
En tout cas, nous sommes vraiment satisfaits de notre remorque vélo. Comme certains me l’ont demandé : il s’agit d’une Chariot Cougar 2 achetée d’occasion. Évidemment, c’est surtout mon chéri qui vous la recommande parce qu’on ne peut pas dire que j’aie testé grand chose 😉
Mon voyage au Guatemala m’a fortement marquée par l’omniprésence d’une nature généreuse d’un vert intense, entre jungle, forêt tropicale, mangrove et forêts… En voici quelques exemples :
Et n’oubliez pas que j’attends vos participations sur le thème du Guatemala, jusqu’au 28 février ! Tout est expliqué ICI.
Peut-être parce que je viens de souffler une bougie de plus, je repense à mes origines : d’où suis-je ? Je suis née à Paris certes mais je ne porte aucun gène parisien dans mes bagages. Ma terre, celle de mes ancêtres, c’est le sud de la Sicile, le village de Favara dans la Province d’Agrigente. Je n’y suis pas née, je n’y ai jamais vécu mais je porte en moi quelque chose de cette île, aride, chaleureuse, en dehors du temps, authentique, indomptable, vallonnée, avec ses orangers, ses citronniers, ses bergers… Un décor semblable à celui du célèbre film « Cinéma Paradiso » a servi de toile de fond à mes vacances estivales : le marché aux bestiaux, les étables dans les maisons, les ânes dans la rue, les églises à tous les coins de rues, le fou du village, le primeur qui, de bon matin, criait sous nos fenêtres le prix des fruits de saison : le raisin, les figues de barbaries, les pistaches, les pastèques… Et puis le marchant de « granita al limone » passait dans l’après-midi attirant tous les enfants du quartier. Le soir, tout le monde s’asseyait dans la rue, les chaises étaient sorties devant les portes : c’était l’heure des commérages, des confidences et du partage : la mamma présidait, les marmots couraient sur les pavés, le ciel était intensément étoilé, les façades délabrées mais qu’importait ? Les rues étaient devenues calmes, les gens heureux, la vie était simple et enfin il faisait frais…
Voici donc d’où vient ma famille…
Le village de Favara :
Juste à côté, la ville d’Agrigente…
Non loin sur la côte, un de mes sites préférés : les marches turques…
Ailleurs en Sicile… entre montagnes et grande bleue…
Retourner en Sicile après notre Tour du Monde :
Ah la Sicile ! Ile de mes origines ! Petite, j’y ai passé tous mes étés. Des vacances rythmées par d’énormes repas de famille (autant dire des banquets tant nous étions nombreux !) : entre les oncles, les tantes, les cousins, les cousines… Nous étions rarement moins de trente à table. Les femmes préparaient la sauce tomate pendant des heures tandis que les hommes s’occupaient du four à pizza et du barbecue. Mes cousins et moi allions cueillir les pistaches ou regardions avec admiration les plus grands préparer les figues de barbarie, tâche très délicate car il faut retirer les épines sans se faire mal. Au centre de l’animation : mes grands-parents, vieux et heureux. Nous chantions, dansions sur les tables et le temps passait dans la douceur d’un jardin d’oliviers jusqu’à la nuit tombée.
Cela fait six ans que je ne suis pas retournée en Sicile. Depuis que j’ai perdu mes grands-parents, mon pèlerinage sicilien a perdu de sa magie. C’est comme un royaume qui aurait perdu son roi et sa reine.
Pourtant, j’ai encore beaucoup de famille là-bas, famille qui a envie de me revoir et de rencontrer Ticoeur. Alors le mois prochain, ce sera le mois des retrouvailles. Nous partons tous les trois et emmènerons aussi mes beaux-parents avec nous, parce qu’ils ont envie de savoir d’où je viens. Je vous rappelle qu’ils sont allemands donc le choc des cultures sera sans doute au rendez-vous, danseront-ils sur les tables ??
Quoiqu’il en soit, en préparant ce voyage, beaucoup de souvenirs ressurgissent. J’ai retrouvé quelques photos. J’aime beaucoup celle-ci, où ma mère, ma soeur et moi baignons dans le soleil devant le plus célèbre des temples grecs d’Agrigento. J’y serai dans trois semaines. J’ai encore du mal à le réaliser. Et vous, vous connaissez la Sicile ?
Voilà, c’était mon petit billet nostalgique… J’en profite pour embrasser ma famille en Sicile qui suit le blog !
Y a-t-il d’autres blogueurs siciliens dans la salle ?? ;-). Enfin, je vous invite à relire mon conseil d’itinéraire en Sicile où vous songeriez à visiter mon île !
Il y a un an, tu es venue agrandir notre petite famille : chaque jour, tu la colores de tes sourires et l’égaies de tes éclats de rires. Trois petites dents, deux fossettes et des yeux pétillants… c’est ce que je vois de toi quand je ferme les yeux.
Dans mon ventre, tu bougeais tellement que je me doutais bien que tu allais nous réserver bien des surprises. J’avais raison : les bêtises tu les enchaînes et tu nous fais bien rire. Il faut toujours te surveiller de près : tu es si rapide, si vive, tu chamboules tout sur ton passage. Une vraie petite tornade ! Avec toi, nous avons enfin compris pourquoi les plantes sont en danger, pourquoi il ne faut rien laisser traîner… Tu mangerais tout, toucherais à tout, viderais tous les tiroirs, toutes les étagères… Bref, une petite fille curieuse et intrépide ! Tu es née sous le signe chinois du Dragon et je dois dire que ce signe te va à merveille ! Indépendante, fougueuse, énergique et un peu dictatrice sur les bords : je vais finir par croire aux horoscopes moi ! (Ou juste à l’hérédité en fait ;-))
Et côté voyages alors ? Tu as déjà découvert l’Océan Indien avec notre long séjour à l’île Maurice et à La Réunion. En France, tu as visité La Baule, Nantes et le zoo de Beauval. En Europe, tu as également découvert Stuttgart (la ville de ton papa), Londres (pour voir ton oncle, ta tante et Harry Potter !) et la très jolie ville de Stockholm… Cette année, il y aura : l’Autriche, l’Italie, La Rochelle, l’Ile de Ré, la Corse, la Pologne et encore d’autres destinations ! Un vrai bébé voyageur !
Hier, tu as eu un an. Tu as voulu attraper la flamme de la bougie, alors nous avons tous bien vite soufflé dessus ! Joyeux anniversaire ma Titpuce !
Vous êtes nombreux à me demander comment j’ai pu partir un an pour faire le Tour du Monde. J’ai tout simplement utilisé un droit assez méconnu : le droit au congé sabbatique.
Alors au cas où, comme moi, vous avez passé l’âge des voyages étudiants, que vous avez un travail et que néanmoins vous aimeriez prendre le temps de voyager sur une longue durée, voici tout ce que vous devez savoir sur le congé sabbatique :
Quels sont vos droits ?
On ne pourra pas vous refuser le congé sabbatique si vous remplissez les conditions suivantes :
– il faut avoir travaillé 6 ans dans sa vie professionnelle
– il faut avoir 3 ans d’ancienneté dans son entreprise
– il faut être salarié dans une entreprise de plus de 200 personnes
– il faut prévenir au minimum 3 mois à l’avance par lettre recommandée ou remise en main propre
– l’employeur doit répondre dans les 30 jours
– l’employé ne peut refuser que s’il justifie de l’atteinte d’un quota d’absences (sous-effectif qui pourrait nuire à l’entreprise) mais concrètement ce n’est pas simple à argumenter
– dans les faits mieux vaut prévenir 6 mois à l’avance car l’employeur a le droit de décaler votre départ de 6 mois par rapport au jour de votre demande…
– le congé est de 6 à 11 mois maximum ; vous pouvez rajouter un mois de congés payés et vous avez l’année devant vous !
– le congé est non rémunéré mais vous avez la garantie de retrouver votre poste ou un poste équivalent, au même salaire, à votre retour (même droit que pour un congé parental en fait)
– vous avez le droit de travailler pendant votre année sabbatique (sauf pour la concurrence ;-)) Certains utilisent ce congé pour changer de carrière et non pour voyager !
– si après cette année sabbatique vous envisagez d’en poser une deuxième, sachez qu’il vous faudra attendre 6 ans avant de l’imposer à votre employeur ! (Ouf se dit-il ! ;-))
Que se passe-t-il si vous ne remplissez pas tous ces critères ?
Sachez que votre cause n’est pas perdue 😉 : vous pouvez quand même demander un congé sabbatique à votre employeur et il peut accepter (mais il n’y est plus obligé) : c’était le cas pour mon chéri qui n’avait qu’un an d’ancienneté dans sa boîte mais qui a su convaincre ses RH… Les grandes entreprises et surtout les entreprises anglo-saxonnes ne voient pas cette expérience d’un mauvais œil (enfin, pas toujours…).
Autre solution : si vous avez un enfant de moins de 3 ans, vous pouvez poser un congé parental (ce que nous avons fait l’an dernier pour partir deux mois dans l’Océan Indien).
Pendant votre congé sabbatique :
– vous continuez de bénéficier de la sécurité sociale (très important en cas de soucis de santé)
– en supplément, il est conseillé de souscrire une assurance ou d’utiliser celle de votre carte bleue si elle vous suffit (demander le détail à votre banquier).
– si vous le souhaitez, vous pouvez également continuer de cotiser pour la retraite : je ne l’ai pas fait car c’est coûteux et je doute de voir la couleur des retraites 😉
Et le retour en entreprise ?
On m’en avait prédit des mauvaises choses quant à ma réintégration en entreprise ! Au final, tout s’est bien passé : mon poste n’était plus disponible mais ils m’en ont trouvé un autre (équivalent) au bout de trois mois. Pendant trois mois, j’ai été sur des projets transverses. Je ne pense que ce soit juste de la chance : les entreprises de plus de 200 personnes savent s’organiser un minimum et il y a toujours des mouvements de personnes liés à des démissions, des mobilités… Finalement, ce n’est pas plus difficile à gérer qu’un congé parental (mais pas plus facile non plus !).
Quand à l’envie de retravailler ? Tout le monde me pose la question mais après un an de voyage, j’étais pleine d’énergie et de motivation !