Jeudi, notre Ticoeur a eu 11 ans. En France, j’aurais pris un coup de vieux en tant que maman car cela aurait été l’année de l’entrée au collège. Mais dans le système scolaire anglais, l’âge qui compte est celui au 31 août donc tous les enfants nés entre septembre et décembre sont une classe en dessous par rapport aux petits Français. Néanmoins, 11 ans cela fait tout de même un choc, avec toujours cette impression d’avoir dû malencontreusement monter dans une machine à accélérer le temps ! Laissez-moi descendre !!!
En juillet, nous sommes partis dans un comté d’Angleterre qui se situe à quelques heures à l’ouest de chez nous : les Cornouailles. En fait, c’est même l’extrême sud-ouest de l’Angleterre. Un peu l’équivalent de la Bretagne en version anglaise. C’est vrai qu’il y a pas mal de points communs. On retrouve une côte sauvage magnifique, des criques avec des eaux turquoises et émeraudes, une impression de bout du monde, une grande fierté des habitants, de jolies maisons en pierre, du très bon poisson… Mais c’est différent de la Bretagne : la végétation, les reliefs, l’ambiance, le style d’architecture, la langue bien sûr ! Est-ce que je vous embarque pour une semaine en Cornouailles ?
Kynance Cove
Les Cornouailles est une région réputée pour sa beauté, appréciée des Anglais mais aussi des touristes étrangers. A l’origine, pour éviter d’avoir trop de monde, nous souhaitions y aller au printemps. Avec le confinement, nous avons dû changer nos plans et reporter notre voyage à l’été. Finalement, il n’y avait pas grand monde : les touristes étrangers n’étaient pas présents. Les locaux étaient d’ailleurs surpris en nous entendant parler français et comprenaient mieux notre présence dès que nous expliquions vivre dans le Hamphire. Bref, nous avons visité les Cornouailles dans des conditions idéales ! Un gros coup de cœur !
Les Cornouailles en campervan
Nous sommes partis en campervan et avons essentiellement dormi dans notre camper. Nous sommes aussi restés une nuit dans un hôtel car nous avions envie d’un peu de confort après tant de vadrouille. Je rappelle que nous avons enchaîné les Cornouailles après nos randos dans le Dartmoor National Park.
Avant de vous parler des coins merveilleux que nous avons découverts, je tiens à préciser que nous n’avions absolument rien préparé. Ni itinéraire, ni liste d’endroits à voir (à part un ou deux), ni idée d’où dormir ! Avec le campervan, c’est l’avantage, nous savions que nous pouvions improviser ! Nous nous sommes souvent arrêtés totalement au hasard… Nous avions vaguement décidé de commencer par Newquay et de tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Finalement nous avons fait des zigzags car nous avons passé plusieurs nuits au même spot.
Notre itinéraire pour une semaine en Cornouailles :
Les lieux suivis d’un petit cœur sont ceux que nous avons préférés. Voici notre itinéraire improvisé, histoire de vous inspirer ! Mais n’hésitez pas à vous perdre en Cornouailles car c’est juste beau partout ! Notre itinéraire :
La dernière chose que j’avais envie de tester en ces temps de covid c’était un passage à l’hôpital mais ma puce a joué les intrépides à la récré ! Comme toutes les mamans, quand je vois le numéro de l’école s’afficher sur mon portable, mon cœur commence à se serrer… A l’autre bout du fil, l’infirmier me raconte que ma puce va bien mais qu’il va quand même falloir l’emmener aux urgences car il suspecte que son poignet est cassé (elle est tombée toute seule en courant « trop vite » ! « maman, je courais si vite » ! :-)). L’infirmier a appelé les urgences pour prévenir de mon arrivée (?!), leur a donné les détails du problème et vérifié qu’ils auraient de la place rapidement pour une radio. Quel service ! Il me règle aussi le GPS et hop ! Nous voilà parties pour notre première fois aux urgences en Angleterre !
Finalement, plutôt une bonne expérience : le personnel était adorable, très humain, très rassurant. La salle d’attente était pleine à craquer d’enfants qui s’étaient blessés à la récré ! A croire qu’après tous ces mois sans école, nos petits amours sont un peu rouillés ! Je m’inquiétais du fait de devoir rester des heures dans une salle bondée. La bonne surprise c’est que toutes les fenêtres étaient ouvertes ! C’est rare pour un hôpital non ? Au bout de quasi deux heures, nous sommes passés à la radio et le verdict est tombé : fracture du poignet droit (et oui, elle est droitière !) et on nous annonce 8 semaines de plâtre ! Les infirmiers ont préparé un plâtre provisoire et nous avons rendez-vous dans quelques jours pour voir un médecin, refaire une radio et obtenir le plâtre définitif dont Titpuce va pouvoir choisir la couleur. La consolation du choix de la couleur n’a pas eu un grand effet sur elle. Elle a bien compris qu’il n’y aurait pas de sport pendant les semaines à venir et ce qui l’attriste le plus c’est que les cours de danse reprenaient enfin !
Donc les deux premiers jours ont été difficiles entre la tristesse de ne pas pouvoir danser et la douleur… Et puis la douleur est partie, Titpuce s’est courageusement mise à écrire de la main gauche et tous ses amis promettent de jolis dessins sur son plâtre. Tout le monde est au petit soin à l’école, notamment l’infirmier qui passe régulièrement voir si elle n’a pas mal et me tient au courant. Il est nouveau à l’école. Avec ma puce, il a tout de suite été mis dans le bain et il a assuré ! D’autant plus qu’à l’hôpital ils m’ont dit qu’il n’était pas évident de détecter la fracture et que cela aurait pu durer quelques jours avant qu’on s’en aperçoive, ce qui aurait empiré la situation…
Pour ceux qui se souviennent de nos aventures autour du monde, je peux vous dire que se casser un poignet en Angleterre est moins stressant que s’ouvrir le crâne en Birmanie ! Mais bon, sacrée petite puce quand même !
Très émouvante cette rentrée scolaire : entre le fait que nous sommes ravis que les enfants puissent reprendre le chemin de l’école et le fait que pour nous c’est le début d’une troisième année en Angleterre, il y avait presque de quoi verser une petite larme… L’émotion est forte mais l’incertitude aussi : que va-t-il se passer cette année ? Les écoles vont-elles rester ouvertes ? Y a-t-il un espoir d’un retour à une quasi normalité (je déteste ce mot mais je n’en trouve pas d’autres !) ? Que va donner ce Brexit sur lequel aucun politique n’a vraiment le temps de se pencher ? Y a-t-il un avenir pour nous dans ce pays auquel nous nous attachons de plus en plus ? Des questions vertigineuses pour lesquelles je vais sortir la carte joker de l’autruche épicurienne ! We will see!… Carpe Diem!
Avec ces deux mots de latin c’est la bonne transition pour vous parler des nouveautés à l’école…
Du côté de l’école anglaise de Ticoeur et Titpuce :
Qu’ils étaient heureux mes amours le jour de la rentrée (c’était jeudi) ! Ils avaient certes déjà eu la chance de retourner un mois à l’école à la fin de l’année scolaire mais là disons que c’est le vrai nouveau départ !
Alors quels sont les changements pour cette année ?
Nous sommes rentrés d’Italie hier soir et j’ai déposé les enfants à l’école ce matin. Nous voici donc de retour dans notre routine anglaise ! Je vous raconterai notre rentrée ce week-end. En attendant, j’ai encore bien l’esprit en vacances et j’en profite pour vous parler du Dartmoor National Park où nous avons passé un week-end en juillet. Ce parc national est situé dans le Devon, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Hélas, pour l’instant vous ne pouvez pas venir au UK mais je vous invite à garder l’idée pour une prochaine fois car c’est vraiment une très belle destination 100% nature ! Que de grands espaces et de formations géologiques intéressantes ! Un gros coup de cœur qui mérite une halte en famille. Franchement, avec tant de grands espaces, j’ai davantage eu l’impression d’être aux US ! Un endroit très dépaysant et atypique je trouve !
Le Dartmoor National park est immense, sauvage et connu pour ces tors. Qu’est-ce donc ? Des collines coiffées de gros rochers en granit que les enfants ont adoré escalader. Il n’y a pas moins de 170 tors dans le parc national ! Nous nous sommes arrêtés à quelques unes et c’était déjà un bel échantillon qui nous a donné envie d’en explorer d’autres. En plus des tors, il y a des cascades, des carrières de pierres, des moutons, des poneys et de jolis villages ! Notre objectif était de randonner donc nous avons privilégié les marches dans la nature plutôt que le tour des villages. L’avantage pour randonner en famille c’est que la durée et le niveau de chaque rando est totalement flexible : on peut choisir un parking proche ou éloigné d’une tor… on peut marcher d’une tor vers un autre ou rouler entre les deux. Sur place, on peut escalader ou pas selon l’âge des enfants… Bref, c’est pour tous les niveaux ! Je n’indiquerai donc pas les durées car vous pouvez marcher 15 minutes ou 1h ou 10h ;-)… Nous avons à peu près consacré deux heures de rando à chaque spot…
Nos 5 randos en famille dans le Dartmoor National Park
1 – Haytor
C’est la plus connue car c’est tout simplement la première grande tor que l’on croise en arrivant dans le parc depuis l’est. Elle est impressionnante. Nous sommes évidemment montés au sommet, d’un côté puis de l’autre, admirant les personnes qui pratiquaient l’escalade sur les parois plus raides.