Maman Voyage

Notre vie en Angleterre #59 : notre déménagement…

Avec les événements actuels qui ont tant envahi nos vies quotidiennes, nous avons eu du mal à nous projeter et à penser à notre déménagement ! Pourtant voilà : depuis vendredi, nous avons aménagé dans une nouvelle maison à quelques kilomètres de la précédente (plus près de l’école ! Cette blague !…) et en ces temps de sale virus, il se pourrait même que ce déménagement soit notre seul « voyage » avant longtemps !

Pour ceux qui auraient manqué le dernier épisode, le travail de Papa Voyage a confirmé que nous resterons trois ans en Angleterre (il avait un contrat pour 2 ou 3 ans … donc ce sera 3). Nous sommes donc à la moitié. Etait-il raisonnable de déménager ? Pas vraiment. C’est plutôt l’histoire d’un coup de foudre pour une maison et son jardin…

Si vous vous souvenez des préparatifs de notre expatriation, Papa Voyage et moi-même n’avions eu qu’une semaine dans le coin pour trouver un hébergement et choisir une école. Une semaine qui s’était avérée très frustrante car il n’y a pas beaucoup d’offres de locations ici. Au final, nous avions visité six maisons qui ne nous avaient pas plu du tout ! Et quelques heures avant de prendre l’avion, nous avons visité une dernière maison qui était assez bien mais sans coup de cœur. Disons qu’elle avait l’avantage d’être confortable, sans la tonne de moquette anglaise et bien située. Il y a d’ailleurs une pièce que j’aimais beaucoup : la véranda où je prenais la plupart de nos photos.

Les mois sont passés et nous sommes restés abonnés aux e-mails d’alertes immobilières, par flemme de se désabonner. Et puis un jour, nous sommes tombés sur LA maison (THE!), celle qui nous a conquis au premier regard. A partir de là, nous avons débattu des semaines pour savoir si nous avions le courage de repasser par la case « déménagement » après seulement un an et demi et pour si « peu » de temps. Heureusement, comme souvent chez nous, la passion a été plus forte que la raison !

Magnolias forever

Etant donné ce que l’avenir nous préparait c’était un excellent timing ! Le simple fait d’avoir tant de cartons à déballer, tout à ranger et tant à découvrir dans le jardin, nous change les idées, ce qui est salvateur pour ne pas psychoter et tourner en rond ! Sans l’ombre d’un doute, nous avons une chance inouïe d’avoir à présent un magnifique jardin anglais et une maison(/bureau/école/etc) baignée de lumière, avec le charme de l’ancien. Nous allons avoir drôlement le temps d’en profiter ! Dans le contexte actuel, c’est un privilège dont je pèse toute l’importance et croyez-moi : vous n’allez plus m’entendre râler de ne plus vivre à Paris ! Dire que l’an dernier en arrivant dans notre coin trop tranquille d’Angleterre, j’aurais échangé tout jardin contre une vie culturelle trépidante mais là… ! Bref, les hasards de la vie et nos choix un peu fous nous ont conduits là où nous sommes aujourd’hui et c’est ce qu’il pouvait nous arriver de mieux.

L’école anglaise… version virtuelle !

Vous savez qu’en Angleterre on vit la même chose que vous mais avec une à deux semaines de retard. En suivant de près tout ce qu’il se passe en France et en Italie j’ai l’impression de lire dans le futur et c’est assez flippant ! Bref, ici les écoles ont fermé vendredi, une semaine après la France.

La dernière semaine d’école a d’ailleurs été très particulière et émouvante :

Crédit photo : le prof d’art de l’école

L’école à la maison :

L’équipe enseignante se préparait déjà depuis trois semaines à cette éventualité : ils ont eu le temps de mettre en place beaucoup de choses utiles et coordonnées. Voici en résumé comment cela fonctionne :

Pour la séance de sport nous avons fait tir à l’arc !
L’heure de la récré à la maison

Homeworking mum… and dad!

Comme beaucoup de monde, nous sommes en télétravail. Difficile d’être motivée, surtout que mon travail en finance consiste a suivre le chiffre d’affaires et les dépenses marketing d’un grand groupe de produits non nécessaires donc autant vous dire que je compte les zéros ! Et à défaut de compter l’argent qui ne rentre plus, je dois trouver des économies…. Heureusement, mon entreprise s’est engagée à conserver tous les emplois et maintenir tous les salaires alors que la plupart des employés, ceux qui travaillent en boutiques sont évidemment au chômage technique. Pour Papa Voyage, la situation est meilleure car son projet continue comme avant.

Mes collègues organisent des pots virtuels après le boulot. C’est sans doute une bonne idée mais je ne me sentais pas de les rejoindre pour l’instant.

La vie dans notre coin d’Angleterre :

Je le disais plus haut, étant donné le contexte, nous sommes mieux ici qu’en ville :

Patience et courage à tous ! Je retourne à mes cartons pour oublier un peu mais je pense très fort à tous, surtout à ceux en première ligne et bien sûr à ma famille qui galère à Paris, à Londres, et dans le nord de l’Italie.

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