Maman Voyage

Notre vie en Angleterre #81 : le bel automne

Mon titre n’est là que pour la touche d’optimisme qu’il faut essayer de garder au quotidien. En vrai, j’ai l’impression que nous vivons au ralenti, que nous sommes rentrés en hibernation… Nous dirons que c’est de saison. Alors concentrons-nous sur ce que cet automne nous apporte de beau. A la base, novembre est le mois que j’aime le moins (et c’est un euphémisme) donc la barre pour me rendre heureuse n’est pas bien haute… En 2020, ça tombe particulièrement bien.

Donc positivons : nous vivons entourés par la forêt, la mer et les champs,… Je crois que j’ai écrit cette phrase une bonne dizaine de fois dans mes billets mais cela résume si bien l’essentiel de notre petite vie dans le sud de l’Angleterre. Toute cette nature nous offre du courage et de l’évasion, des horizons infinis où peuvent se perdre nos regards en rêvassant. Aucun doute sur le fait que le confinement soit plus doux dans un tel cadre. J’aimerais tellement que ma famille et mes amis soient également ici pour en profiter, même si bien sûr, nous n’aurions toujours pas le droit de nous voir, de briser les distances, ni de laisser tomber les masques. Combien de temps durera ce confinement ? Combien y en aura-t-il ? Quand reverrons-nous nos proches ? Trois questions qu’il vaut mieux se poser le moins souvent possible, ou alors le soir, tard, à l’heure où il est vain de lutter contre le sommeil.

L’optimisme ! Ah oui ! Où avais-je la tête ? Il y a plutôt pas mal de soleil pour un mois de novembre non ? Je trouve les couleurs d’automne plus belles que d’habitude. Peut-être parce que je les admire plus intensément. J’apporte plus d’attention à ces grandes petites choses… Nous vivons entourés par la forêt, la mer et les champs et « au milieu coule une rivière » !

  

C’était juste pour caser cette photo d’une belle balade en famille dans la boue mais la boue ne se voit pas ! Notez tout de même que lorsque vous viendrez en Angleterre, il ne faudra pas oublier vos bottes de pluie… Pas pour la pluie non ! Mais pour la boue ! C’est un peu l’accessoire indispensable pour vivre ici…

Quelques nouvelles de l’école anglaise :

Du changement côté sport : pour cette seconde moitié de trimestre, Ticoeur a touch rugby (au lieu du rugby normal afin de limiter les contacts trop proches). La nouveauté c’est que Titpuce a aussi touch rugby alors que d’habitude les filles font netball ! A cause du système des bulles (les classes ne doivent pas se mélanger), il n’y a pas assez de garçons dans une classe d’âge pour faire des matchs donc les profs de sport ont eu l’idée de rajouter les filles pour le plus grand bonheur de Titpuce qui soudain regrette de ne plus avoir le bras dans le plâtre ! Elle a aussi déclaré que ce jeu c’était du n’importe quoi car il fallait lancer la balle en arrière :-)… Ah la puce ! Pas prête pour le XV de France !… Dans quelques semaines, ce sera netball au programme et cette fois-ci ce seront les garçons qui devront venir agrandir l’équipe des filles. Intéressant de voir que le covid gomme la notion de sport de filles/sport de garçons qui était encore assez présente…

Parce que certains m’ont posé la question : non, ici le masque n’est pas obligatoire en école primaire ; seulement à partir du collège mais là encore c’est différent de la France car les collégiens anglais ne doivent pas le porter quand ils sont assis en classe mais uniquement quand ils sont dans les couloirs ou autres salles de l’établissement. De même, les enseignants ne sont pas obligés de porter un masque quand ils sont à leur bureau mais uniquement quand ils se déplacent dans les rangs de la classe, dans les couloirs et autres salles. Pas de masque en extérieur. Donc ici, l’idée depuis la reprise de l’école en juin c’est la gestion des classes en bulles isolées. Ticoeur et Titpuce m’ont confirmé qu’ils ne voyaient jamais les autres classes sauf de très loin. A part la gestion en bulles, l’autre consigne est que les fenêtres doivent rester ouvertes pendant les cours. Avec les températures qui descendent, nous avons été invités à davantage couvrir les enfants en rajoutant une couche en dessous de l’uniforme et le pull de l’école au-dessus. Pour l’instant, aucun rhume à signaler. C’est qu’ils sont habitués à l’air frais les petits Anglais et ils ne sont pas très frileux ! Sur ce point, Ticoeur et Titpuce sont devenus anglais eux aussi.

La gestion des bulles après les cours : certains m’ont également posé la question pour savoir comment les classes pouvaient ne pas se mélanger après l’école pendant le centre de loisirs ou l’étude. Pour l’étude, chaque classe reste dans sa salle de classe (en France aussi non ?) et pour ce qui s’appelle ici les « after school clubs », il y a eu du changement côté organisation : avant, les enfants pouvaient s’inscrire aux activités de leur choix parmi les clubs proposés à l’école après les cours (Ticoeur faisait natation et Titpuce gymnastique). A présent, les activités qui étaient proposées par des intervenants extérieurs ont été supprimées (plus de gym, judo, karaté, etc..). Il reste donc les activités qui étaient proposées par les enseignants. Parmi ces activités, les enfants n’ont plus de choix possibles puisque les classes ne doivent pas être mélangées : il a été décidé d’une rotation chaque semaine afin que les enfants ne soient pas obligés de faire longtemps quelque chose qui ne leur plairait pas. Cela ne permet pas vraiment de progresser mais c’est super pour découvrir de nouvelles choses et surtout pour continuer de faire fonctionner les bulles sur ce temps péri-scolaire. Ainsi Ticoeur a découvert et aimé l’atelier photo (mais de qui tient-il donc ??) ou encore le tir à l’arc ; Titpuce a aimé l’atelier de création musicale sur Garage Band même si, avant de savoir en quoi cela consistait, elle avait rêvé de jouer de la musique dans le garage de sa prof de musique ! Dans tous les cas, même en version covid, les « after school clubs » c’est le paradis par rapport à ce que nous avions vécu avec les centres de loisirs à Paris (mais peut-être n’avions-nous pas eu de chance…).

Les activités extra-scolaires : comme en France, elles sont toutes suspendues pendant le confinement. Pour la natation et le tennis, pas de plan B mais pour la danse, cela continue sur Zoom :

Le collège l’an prochain : comme nous ne savons pas où nous serons à la rentrée prochaine, nous devons quand même choisir un collège pour Ticoeur au cas où nous serions ici. Vraiment pas simple puisqu’à cause du covid aucune visite d’établissements n’est possible depuis mars. Tous les collèges ont créé des vidéos et visites virtuelles alors on visionne mais moi qui aime juger au feeling et aux personnes rencontrées, là c’est compliqué de devoir se limiter à des images, des discours et des résultats d’examens. Ticoeur a aussi la possibilité de rester dans son école actuelle car ils vont jusqu’à l’équivalent de la 5iè. Ce serait le plus simple. C’est juste qu’il a envie d’être avec des grands ! Tous ses amis en France sont en 6iè donc je pense que cela lui donne envie d’aller au collège. Alors on verra !

Deperate housewife in England :

Belle semaine à vous !

 

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